Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rencontré aujourd’hui la mission de médiation de la CEDEAO. M Choguel Kokalla Maïga qui était entouré des ministres de la Réfondation, de l’Administration Territoriale, de la Réconciliation, des maliens de l’extérieur et du ministre délégué chargé des Réformes politiques et institutionnelles. Le Chef du Gouvernement a exposé à la délégation le point de l’évolution de la Transition.
Choguel Kolalla Maïga a informé la mission de la CEDEAO de l’adoption du PAG conçu autour de quatre axes majeurs.
Les autorités de la Transition entendent tirer les enseignements des précédentes crises qu’à connu le Mali en engageant les réformes nécessaires, en engageant la lutte contre la corruption et l’impunité et en œuvrant pour améliorer la sécurité sur l’ensemble du Territoire sans oublier le front social à apaiser au prix d’importants efforts. Le Premier ministre a rappelé la soif des Maliens qui a nourri les manifestations de 2020 : soif de sécurité, soif de justice, soif de réformes.
Aller aux élections sans aucune réformes est suicidaire à fait remarquer Choguel Kokalla Maïga. Le Premier ministre inscrit l’action du gouvernement dans une démarche consensuelle.
Le Médiateur et sa délégation ont souhaité des détails sur le chronogramme des opérations électorales, qui seront fournis par les futures Assises Nationales, a souligné le Premier ministre.
Arrivé à Bamako le dimanche 5 septembre dans le cadre d’une mission d’évaluation de la transition, le médiateur de la CEDEAO, Goodluck JONATHAN, a rencontré hier lundi le Premier ministre, en présence de certains membres du gouvernement. A la faveur de cette rencontre le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA a fait une présentation sur la situation dans notre pays et les actions menées par son gouvernement. Pour sa part, le médiateur a rappelé les principes à respecter durant cette transition.
Le chef du gouvernement a déclaré que cette deuxième mission du médiateur Goodluck JONATHAN, depuis la rectification de la trajectoire de la transition, survenue le 24 mai 2021, intervenait à un moment où le gouvernement, après s’être doter d’un document programmatique, était entièrement dédié à la traduction des actions contenues dans son plan d’action adopté le 2 août 2021 par le conseil national de transition.
Il a rappelé que ce plan d’actions reposait sur des piliers que sont : sécurité, politique, social.
Des piliers qui, soutient Choguel Kokalla MAIGA, répondent aux besoins vitaux pour la cohésion interne, la paix et la réconciliation, la viabilité de la démocratie et la stabilité des institutions constitutionnelles.
Il a souligné le besoin de sécurité pour permettre à l’État malien d’exercer pleinement ses prorogatives de puissance publique sur l’ensemble du territoire national ; du besoin de justice pour lutter contre l’impunité et réconcilier le citoyen avec les institutions publiques ; du besoin de réforme voire de refondation pour engager des réformes politiques et institutionnelles.
« Avec le recul nous réalisons à quel point la CEDEAO avait eu raison en 2018 et à quel point la classe dirigeante de notre pays a eu tort de ne pas écouter les chefs d’État de la CEDEAO. A l’issue de la mission d’information de la CEDEAO, conduit dans notre pays en 2018 par le président du conseil des ministres d’alors, la CEDEAO avait dans son communiqué exhorté les acteurs maliens à entreprendre à l’issue de l’élection présidentielle de 2018 les réformes appropriées », a rappelé le Premier ministre.
Il a rassuré que son gouvernement était résolument engagé dans les actions pour relever les défis auxquels le Mali était confronté. Aussi, a-t-il indiqué que des actions étaient en cours pour répondre aux préconisations de la CEDEAO ; pour apaiser le climat social avec les syndicats ; pour créer les conditions de rassemblement des Maliens pour mener des réformes consensuelles et inclusives ; pour lutter contre les groupes armés terroristes ; pour relancer l’économie.
Selon certaines sources, la CEDEAO se veut intraitable sur certaines questions et traces des lignes rouges à ne pas franchir. Elle se dit hostile à tout projet visant à proroger la transition ou à entreprendre des réformes durant les six mois restants de la transition.
À l’issue de la rencontre, le Premier ministre a remis au médiateur un mémorandum au nom du gouvernement.
Rassemblés par Modibo Koné
Source : Info-Matin