L’Alliance Malienne pour Refonder la Gouvernance en Afrique (ARGA-MALI) en collaboration avec la Minusma a organisé du 19 au 21 juillet un atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile dans la stratégie de la reforme du secteur de la sécurité (RSS) au Mali. La cérémonie d’ouverture de ces travaux s’est déroulée à l’hôtel Mandé sous la présidence du commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, l’inspecteur général Ibrahim Diallo, en présence du Président d’ARGA-Mali, Sayon Koné et du représentant de la Minusma, Eric Blaise.
L’objectif général de cette initiative est de renforcer les capacités contributives des OSC maliennes, dont les structures faîtières, celles des jeunes et des femmes, en vue de rehausser la qualité de leur implication dans le cadre de la mise en œuvre de la RSS, notamment à travers la fonctionnalité du Commissariat chargé de la RSS. Spécifiquement, il s’agit de renforcer les connaissances des OSC maliennes sur les dimensions managériales et stratégiques de la mise en œuvre de la RSS et sur le régime des outils règlementaires et juridiques applicables en matière de RSS ; faire connaître les rôles et les responsabilités des OSC dont les structures faîtières, celles des jeunes et des femmes en matière de RSS et notamment sur le régime institutionnel des institutions en charge de la RSS, nommément le Commissariat à la RSS. Aussi, leur faire connaître les techniques de production de proposition et de contribution au plan institutionnelle et stratégique dans le cadre actions de mise en œuvre de la RSS.
Dans son intervention le président d’ARGA-Mali, Sayon Koné a fait savoir que le Mali a entreprit de vastes reformes à la suite de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger dont la reforme du secteur de la sécurité. Selon lui, c’est un engagement que le pays a pris à travers cet accord. De même, il a souligné que cette reforme du secteur de la sécurité veut aussi une construction avec la participation de toutes les composantes de la société dans la production de la sécurité qui devient un bien public. Pour le représentant de la Minusma, Eric Blaise, cette rencontre va en droite ligne avec le mandat des Nations Unies pour apporter un appui au gouvernement et la société civile dans la reforme du secteur de la sécurité au Mali. En ce sens, il a expliqué que la Minusma est persuadée du rôle que doit jouer la société civile de façon générale, notamment les organisations des femmes et des jeunes en particulier dans le processus national RSS et DDR. Selon lui, tous les acteurs doivent être impliqués du fait que les menaces de la sécurité demeurent et qu’elles se manifestent très souvent au niveau local. « Parlant des difficultés auxquels le pays est confronté, il dira qu’elles existent depuis biens longtemps et que c’est dans tous les secteurs. Elles se sont exacerbées à partir de 2012. C’est dû aux déficits de gouvernance. Il est nécessaire de réfléchir profondément à l’amélioration de la gouvernance dans tous les secteurs », selon le commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, l’inspecteur général Ibrahim Diallo.
Ousmane Baba Dramé
Le Républicain