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Statut de Jérusalem : Donald Trump menace les pays tentés de voter contre lui à l’ONU

Le président des États-Unis Donald Trump a menacé de couper des financements américains aux pays tentés de voter jeudi à l’ONU une résolution condamnant la reconnaissance, par Washington, de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Après le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale de l’ONU doit voter, jeudi 21 décembre, une résolution condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël. Donald Trump a menacé ceux qui adopteront ce texte.

“Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous”, a tempêté le président américain à la veille du vote. “Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal.”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rejeté par avance, jeudi, le résultat du vote, qualifiant les Nations unies de “maison des mensonges”. “Jérusalem est la capitale d’Israël, que l’ONU le reconnaisse ou non”, a-t-il déclaré.

Pas de droit de veto

À l’Assemblée générale des Nations unies, qui compte 193 membres et où la réunion a débuté à 15 h GMT (16 h à Paris), aucun pays n’a de droit de veto sur les résolutions, qui ne sont pas contraignantes. L’enjeu du scrutin résidera dans le nombre d’États qui approuveront la résolution.

Interrogés par l’AFP, plusieurs ambassadeurs tablent sur un score à l’Assemblée générale oscillant entre 165 et 190 votes pour. “Si c’est 130, ce serait mauvais”, précise l’un d’eux.

Le texte, proposé par le Yémen et la Turquie, affirme que toute décision sur le statut de Jérusalem “n’a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée”. Il rappelle toutes les résolutions adoptées par l’ONU ayant trait à la colonisation de territoires palestiniens et souligne que la question de Jérusalem doit faire partie d’un accord de paix final entre Israéliens et Palestiniens.

“Une insulte”

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, avait vivement réagi lundi au cinglant désaveu, lors du vote au Conseil de sécurité sur une résolution condamnant l’initiative de Donald Trump. Ce vote “est une insulte que nous n’oublierons pas”, avait lancé la diplomate à ses 14 partenaires du Conseil, dont ses alliés européens, qui avaient unanimement approuvé la condamnation de la décision de Donald Trump du 6 décembre.

n fine, le texte n’a pas été adopté, les États-Unis ayant utilisé leur veto de membre permanent.

Si Nikki Haley n’avait guère fait de lobbying au Conseil de sécurité, les États-Unis ont changé radicalement d’approche pour le scrutin à l’Assemblée générale, en multipliant menaces et pressions.

Tweet, email, lettre… Tout a été utilisé pour tenter d’empêcher un nouveau revers diplomatique. “À l’ONU, on nous demande toujours d’en faire plus et de donner plus” et “nous ne nous attendons pas à ce que ceux que nous avons aidés nous ciblent”. Jeudi, “les États-Unis noteront les noms”, a menacé Nikki Haley dans un tweet. “Le président observera attentivement ce vote et il a demandé que je lui signale les pays qui auront voté contre nous”, a renchéri la diplomate dans une lettre.

“Ne pas se vendre” face aux menaces

Ces avertissements américains ont sidéré nombre de diplomates onusiens. “Ce n’est pas comme ça que ça marche, on vote sur des principes”, confie à l’AFP un ambassadeur asiatique sous couvert d’anonymat.

Alliée des États-Unis à l’Otan, la Turquie s’est aussi insurgée. Son président, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi exhorté jeudi, depuis Ankara, la communauté internationale à ne pas se “vendre” pour “une poignée de dollars” face aux menaces de Donald Trump.

Avec AFP

SourceFrance 24

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