C’est sous le signe de la paix et de la cohésion sociale que le Chef de l’Etat, son excellence IBK, a placé cette édition spéciale de la Biennale artistique et culturelle qui aura lieu à Bamako du 14 au 31 décembre prochain. Le Mali signe ainsi son retour aux sources.
La biennale artistique et culturelle est un espace où les jeunes Maliens expriment leurs capacités artistiques et culturelles dans diverses disciplines, telles que le chant solo, le chœur, la danse traditionnelle, le ballet, l’orchestre, l’ensemble instrumental et le théâtre. Elle est une période de réjouissance d’une jeunesse malienne unie, sans discrimination raciale, ethnique, religieuse et de sexe. Elle est désormais de retour en cette année 2016 après celle de 2010, suite à la crise multidimensionnelle que connait notre pays.
Cette manifestation culturelle rassemblera les troupes de toutes les régions du Mali, dont le tirage au sort de l’ordre de passage a permis à la région de Koulikoro d’ouvrir le bal.
Ensuite viendront successivement Bamako, Kidal, Tombouctou, Sikasso, Ménaka, Taoudéni, Mopti, Ségou, Kayes et Gao.
Pour lui donner ses lustres, la cérémonie de lancement de l’événement a été présidée par le président en personne de la République en personne, à travers une soirée riche de couleurs, animée par Mah Kouyaté N°1 et le spectacle grand chœur par la Fadema. C’était le 21 septembre dernier au Palais de la Culture. A cet effet, le président Ibrahim Boubacar Kéïta s’est dit singulièrement requinqué par cette soirée qui lui « réchauffe le cœur ». « Le Mali n’est pas couché, le Mali ne dort pas. C’est par la Culture et l’Art que sera instaurée la paix dans notre pays et partout dans le monde », s’est réjoui le Chef de l’Etat pour qui, l’occasion sera donnée à la jeunesse pour réaffirmer sa foi en le Mali.
Un extrémisme religieux saugrenu
« Tout comme cette idée saugrenue de vouloir apprendre aux populations de Tombouctou, ce qu’est l’Islam », a dénoncé le Chef de l’Etat.
Pour ce dernier, aucun argument ne peut justifier l’extrémisme religieux violent qui anime des individus au point de s’en prendre cruellement à leurs semblables fidèles réunis dans les mosquées. Le président IBK fait ainsi allusion à l’occupation en 2012 des régions du Nord dont Tombouctou où les forces obscurantistes islamistes ont massacré des vies humaines et détruits des patrimoines religieux.
Une biennale de paix et de cohésion
Le président de la République n’a pas manqué d’inscrire la manifestation sous le signe de la paix et de la réconciliation. Raison pour laquelle, il a requis l’implication de chaque membre du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Il s’agit en effet de recréer la dynamique de cohésion et de paix entre les jeunes afin de leur permettre d’exprimer leurs talents. « Oui, la jeunesse du Mali croit en ce Mali, en ce beau pays, ce Mali millénaire dont je dis toujours qu’il a été quand beaucoup n’étaient pas. Vous aurez l’occasion de manifester tous vos talents, votre génie créateur pour dire votre foi en votre pays, en votre Mali. C’est par la culture et l’art que nous construisons l’image, les sons et les textes de notre société. C’est par la culture et l’art que sera instaurée la paix dans notre pays et partout dans le monde », a adressé IBK aux jeunes.
Les devanciers à l’honneur
Comme la coutume l’exige, le Chef de l’Etat n’a pas manqué de saluer la mémoire de ses illustres devanciers qui ont légué aux générations héritières, d’innombrables richesses culturelles. Ainsi a-t-il déclaré: « Si la nation est comprise comme une communauté d’hommes historiquement constitués autour d’une langue et un espace unique, nos illustres devanciers comme Firhoun, Babemba, Soundiata et Koumbi Djossé, en sont des illustrations ».
Une mobilisation rassurante autour de l’événement
Pour cette édition spéciale de la biennale, la mobilisation est générale. Pour preuves, les familles fondatrices de Bamako, la jeunesse entière et femmes de Bamako, les représentants des associations de ressortissants de toutes les régions, ont marqué de leur présence la cérémonie du lancement. Le secteur privé, de son côté, s’est engagé à boucler le budget d’organisation de la compétition, Orange Mali a contribué à hauteur de 100 millions de FCFA. Sans toutefois, oublier la mobilisation de la communauté internationale pour la reconstruction des mausolées et sites détruits à Tombouctou et Gao lors de l’occupation jihadiste.
En ressuscitant la biennale, le président IBK signe le retour du Mali aux sources pour puiser dans sa culture millénaire la force de bâtir un présent solide et son futur promoteur.
Cyril ADOHOUN
Source: L’onservatoire