Les eaux du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) sont troubles et charrient des affaires plus nauséabondes les unes que les autres.
Franchement, le Haut Conseil Islamique du Mali nous donne des exemples carrément décalés par rapport à l’image qu’on avait ou se faisait de cette organisation religieuse. En effet, le HCIM c’est l’organisation religieuse de la transparence qui a exorcisé la mauvaise gouvernance depuis des lustres.
Mais force est aujourd’hui de reconnaître que cette image de transparence au HCIM est en train de partir en lambeaux, tant les coups tordus et autres deals sur les fonds de la caisse prennent de plus en plus de l’ampleur.
À en croire notre confrère ‘’Bamakonews’’ repris par le journal en ligne ‘’aBamako.com’’, au Haut Conseil Islamique du Mali, les finances sont exécutées dans une opacité sans pareille mesure. Et notre confrère de poursuivre : « C’est du moins, ce que l’on retient de la sortie de deux grands leaders religieux, tous membres du bureau actuel de l’organisation. Le Cheik Soufi Bilal Diallo, contrôleur des finances du Haut Conseil islamique du Mali, et le président de l’organisation, Ousmane Cherif Madani Haïdara, guide spirituel des Ancars ».
Selon le journal, le contrôleur des caisses de la plus grande organisation musulmane du Mali, Cheik Soufi Bilal Diallo, a brisé le silence, face au « flou artistique » criard qui entoure les finances du HCIM. Alors que lui-même chargé du contrôle des dépenses, dit n’être « au courant de rien en ce qui concerne la gestion des fonds de l’organisation ».
Dans une vidéo de moins de dix minutes, il évoque la situation qu’il a maintes fois décriée, en demandant des comptes et justificatifs à quelques membres du bureau sans l’obtenir. Du coup, en tant que président du Haut Conseil Islamique du Mali, Ousmane Cherif Madani Haïdara, s’est senti interpellé, selon notre confrère. Ainsi, il a également, dans une autre vidéo, renchérit: « Je ne suis également au courant de rien des finances du Haut Conseil Islamique. Je ne gère pas le compte bancaire, je ne possède pas le chéquier, encore moins je n’en suis pas signataire », a soutenu le guide des Ançardines. Il ajoute : « on me présente juste les charges de certaines dépenses effectuées lors des réceptions des personnalités hôtes et autres. Les dépenses afférentes, me sont simplement présentées. Ensuite, ils me demandent de signer et je signe (pour approbation) ». Et le président du HCIM, Ousmane Cherif Madani Haïdara, de se dédouaner, selon notre confrère: « Après cela, ils partent avec cet état pour retirer l’argent. Mais je ne suis pas là-bas, et je ne sais pas ce qui est mis sur le chèque au moment du retrait ».
Et le journal de poursuivre qu’en tant que président de l’organisation, le guide des Ançars s’étonne : «J’ai fait part à mon adjoint et à tous les membres du bureau de mon incompréhension de cette situation. Je leur ai demandé de toujours rendre compte ».
Selon Soufi Bilal Diallo, vraisemblablement, le bureau du Haut Conseil Islamique ne peut justifier même un centime des dépenses effectuées. « Je ne sais rien de l’état financier du HCIM en tant que contrôleur », s’indigne-t-il.
En effet, il s’agit selon des sources de plusieurs centaines de millions de FCFA qui sont ainsi sorties sans justificatifs au Haut Conseil Islamique du Mali. Une situation, qui mérite des éclaircissements rapides et suscite qu’une mission de vérification fasse un audit des comptes de cette organisation religieuse.
Qu’il s’agisse de mauvaise gestion ou de détournement au HCIM, en tout cas, cette situation est entourée de mystère.
Et si les autorités de transition pouvaient ordonner, sans complaisance ni parti pris, la vérification de fonds en comble de tous les comptes du Haut Conseil Islamique du Mali, on devrait, peut-être, découvrir un grand réseau mafieux savamment monté en vue de saccager les fonds de l’organisation religieuse.
À en croire des sources, ce genre de petit truand au HCIM ne cesse de causer d’énormes préjudices à l’organisation, par leur façon de faire.
Le Haut Conseil Islamique du Mali est en proie à un scandale sans précédent. En premier lieu, l’éthique et la déontologie sont foulés au pied. Au point que le Contrôleur des finances, Cheik Soufi Bilal Diallo et le Président de l’organisation, le Guide Cherif Ousmane Madane Haïdara, dénoncent des pratiques frauduleuses dans la gestion des fonds. Et c’est dire combien la situation est grave au HCIM. À qui profite ce genre d’activités mafieuses?
En tout cas au gouvernement de transition, vous avez un très bon dossier sur votre bureau. Déployez seulement les enquêteurs. Et vous pourrez donner raison aux médisants de la république.
A. Diallo