Trimballé dans tous les sens, trempé dans toutes les sauces, le président Soumaila Cissé reste bien stoïque, face à toutes ces attaques venant d’envieux et de craintifs. Il accepte d’être secoué et agité dans tous les sens et prend sur lui quand tout son être se trouve imbibé par tant d’obscénités.
Le jeune technocrate malien se doutait bien d’un destin national bien particulier, quand après de brillantes études de gestion appliquée à l’informatique, il se retrouve tranquillement casé dans les grandes entreprises françaises avec des salaires à étourdir un ministre malien de l’époque, pourtant il se retrouve à Bamako en 1984 embauché à la CMDT.
Suite à une volonté de moderniser la CMDT par l’informatisation, rendant les contrôles sûrs et le travail plus rapide, le directeur de l’époque M. Boubacar Sada Sy sollicite son partenaire stratégique la compagnie française pour le développement des fibres textiles afin qu’on lui envoie un expatrié spécialiste du domaine. Au lieu d’un blanc, il fut informé de la présence d’un jeune malien efficace, répondant aux critères du poste, opérant dans de grandes entreprises françaises. Et voilà comment le jeune Soumaila Cissé s’est retrouvé à la CMDT, par patriotisme en laissant des rémunérations mirobolantes, acceptant un salaire mensuel d’un peu plus de cent mille francs.
Le jeune cadre est nommé Directeur des Programmes et Contrôle de gestion, il initie le projet « Mali Sud 1 » qui avait pour objectif de trouver des fonds pour mettre le monde paysan dans de bonnes conditions, rendant la production et la productivité agricole meilleure. Ce projet l’amena très souvent auprès des organismes de financement, dont la banque mondiale, il devint ainsi l’un des spécialistes en matière d’établissement de conventions de cette banque au Mali.
Le projet « Mali Sud1 », a permis l’alphabétisation des paysans, a fait l’essor de l’élevage dans les zones CMDT, a construit des dispensaires et aménagé des pistes rurales, la qualité de la production a bien monté et le prix du coton a aussi augmenté. Un projet « Mali Sud 2 » a été initié et a aussi eu du succès.
Soumaila Cissé en tant que Directeur de Contrôle et de Gestion après une analyse de la situation et des observations, a amené le directeur de la société à conclure un contrat-plan CMDT-ETAT. Ce contrat a permis à l’Etat de doter l’entreprise d’un patrimoine propre qui l’a transformée de société d’Etat en une société anonyme.
La CMDT en changeant de forme, a changé aussi les conditions de ses cadres et de ses salariés. Les reformes permirent aux travailleurs de la compagnie d’avoir un plan de logement, une facilitation des conditions permettant des crédits rendant la vie des salariés meilleures. Une gestion moderne et efficace s’est ainsi installée.
Suite à l’avènement de la démocratie le directeur Boubacar Sada Sy fut appelé au gouvernement et Soumaila Cissé assura l’intérim pour juste quelques mois, avant d’être désigné premier directeur général de l’ACI et avant d’autres hautes fonctions parce que l’homme est valable.
Soumaila a été remplacé après trois mois d’intérim par Drissa Keita suite à un appel à candidature, qui a été remplacé par Bakary Traoré, lui-même remplacé par Mahamar Maiga.
Soumaila Cissé a laissé une entreprise florissante et bénéficiaire en 1992, en effet en 1993 l’avance d’impôts effectuée par la CMDT auprès de l’Etat malien était supérieure à dix milliards ce qui n’est pas possible pour une entreprise déficitaire.
Reconnaissons la valeur des hommes et félicitons le bon travail cela aussi est une bonne gestion de la nation.
Macké Diallo
Par L’Observatoire