Les responsables du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) ont animé une conférence de presse le jeudi 5 juin 2014 au Centre international de Conférence de Bamako (Cicb) suite aux évènements survenus à Kidal les 17 et 21 mai 2014. L’objectif de cette conférence était de faire des propositions de sortie de crise. La conférence était animée par le secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko en présence de du secrétaire administratif du Sadi, Nouhoum Keïta et de Mohamed Ag Akeratane. Comme proposition de sortie de crise au Mali, le parti Sadi a souhaité la réduction significative du train de vie de l’Etat et des institutions de la République et la mobilisation populaire.
« Les évènements tragiques survenus à Kidal au mois de mai 2014 viennent encore une fois de révéler quatre cruelles vérités. La dure réalité de notre armée et de nos services de renseignements, les véritables desseins de la communauté internationale à travers Serval et la Minusma, le caractère terroriste du Mnla, des pays voisins continuent d’être les bases arrière des rebelles terroristes », c’est ce qui ressort d’un document intitulé propositions de sortie de crise, lu par le secrétaire administratif du Sadi, Nouhoum Keïta. Comme proposition de sortie de crise au Mali, le parti Sadi a souhaité la réduction du train de vie de l’Etat et des institutions de la République et la mobilisation populaire.
Cela se passe, dit les conférenciers, par la réduction des charges de l’Etat et par ricochet la réduction des achats de véhicule, la réduction de 50% de la caisse noire, la réduction des voyages, la réduction de la taille du gouvernement à 17 membres, la réduction de 30% du budget des institutions de la République. Selon eux, la recherche de financement doit se faire à travers la relecture du code minier et le renforcement de la taxation du réseau de téléphonie mobile. Pour Mariko, les fonds générés par ces mesures doivent être destinés à mettre en place une armée de métier professionnel à souhait.
Concernant la mobilisation populaire, le parti Sadi propose une souscription nationale volontaire de soutien à l’armée nationale. «Le Mali est en droit de n’engager des négociations qu’avec les deux autres organisations que sont : le Hcua (Haut-Conseil pour l’Unité de l’Azawad) et le Maa (Mouvement Arabe de l’Azawad) qui reconnaissent l’intégrité territoriale du Mali. Les faits existent pour étayer le dossier de bannissement du Mnla»,a déclaré Nouhoum Keïta.
Avant d’ajouter que le parti Sadi rappelle l’exigence du respect du principe fondamental de l’intégrité territoriale du Mali et non la reconnaissance de la sécession du Mnla. Pour le parti Sadi, Il faut renoncer à la signature des accords de défense (ou de coopération militaire ?) avec la France avant qu’elle n’éclaircisse sa position. Et d’ajouter que la signature d’un tel accord exige un débat national. « La seule aide que peut nous apporter la communauté internationale est de laisser les maliens décider souverainement du devenir de leur pays.
Les évènements tragiques de Kidal rendent nécessaires les concertations entre les forces politiques et sociales. Elles permettront à notre pays d’analyser et de comprendre les racines de l’effondrement de l’Etat, de la guerre dans sa partie nord, des crises politiques et institutionnelles qui ont jalonné notre processus démocratique depuis les évènements de mars 1991.
Ces concertations nationales nous permettront de définir les tâches urgentes à réaliser pour la construction d’une paix définitive », souligne le document. En réponse aux questions des journalistes, le Dr Oumar Mariko a fait savoir que le Mali a du mal à voir le bout du tunnel. Et selon lui, le dialogue doit être fait avec ceux qui se reconnaissent maliens.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali