C’est vrai que ce n’est plus le régime transitoire du président intérimaire, mais bien celui d’un président qui a bénéficié de la légitimité populaire, élu à 77%. Mais l’allégation d’enlèvement d’un Officier par des hommes armés en uniformes, a rappelé plus d’un les pires moments des exactions et brimades des hommes du Capitaine Sanogo et Compagnie. Le cas d’espèce semble être tout autre chose, selon des sources militaires.
L’arrestation du Lieutenant Mohamed Ouattara, a certes été présentée comme un enlèvement, rappelant les risques de la torture, des exécutions sommaires, à Diago et Kati… Ce rappel a été en quelque sorte facilité par la panique des membres de la famille du Lieutenant qui ont pris les agents venus l’arrêter pour un escadron occulte, en ces temps d’incertitudes.
De sources dignes de foi, ledit béret rouge a été arrêté pour son implication dans une sombre affaire, qui se trouve désormais devant la gendarmerie. Et le Lieutenant Mohamed Ouattara lui-même aux mains de la gendarmerie. Ce n’est donc pas un enlèvement, mais une arrestation. En ces moments où la protection des personnes et de leurs biens a pris une connotation particulière, les rumeurs et les suppositions peuvent prendre rapidement le pas sur la réalité. Et les pouvoirs publics en charge de la protection des personnes et de leurs biens, doivent ne pas se tromper de combat.
B. Daou
Source: Lerepublicainmali