Ô Mali, mon pays, crie ta douleur et ta souffrance ! La prophétie d’un ancien président de la République du Mali aux premières heures de l’exercice d’IBK s’est totalement réalisée : « quand il nous rendra notre pays, il aura fini de l’abîmer »!
Au sortir du sommet extraordinaire de la CEDEAO, les vrai.e.s fils et les filles du Mali cherchent leur pays qui était déjà la risée de nos voisins pour sa marche et sa gouvernance à reculons. Ils ont franchi un nouveau pas dans le traitement dégradant infligé à notre pays : Le Mali est devenu le laboratoire d’expérimentation de toutes les idées politiques saugrenues, farlues et les solutions constitutionnelles les plus scabreuses. Si le miroir de IBK pouvait par magie lui projeter l’image que les chefs d’Etat surtout nos voisins ont de lui et la délectation de certains à voir le Mali dans cette fange, il se garderait d’aller s’abriter sous leur ombrelle et surtout d’insulter celui qui, on peut l’aimer ou pas, incarne le vrai esprit malien. Quand Mahmoud Dicko est d’accord, il dit oui, quand il ne veut pas il dit non. Dicko n’a pas fait la Sorbonne, mais il est bien plus intelligent que les étudiants de carrière qui n’y ont jamais décroché le moindre parchemin.
Au cours de sa mémorable rencontre avec les chefs d’Etat, l’imam Dicko a rappelé que lui et ses compagnons avaient transformé les mosquées en QG de campagne du candidat IBK pour leur dire combien un homme sans parole peut s’accommoder du soutien des musulmans hier et les présenter aujourd’hui comme des suppôts du djihadisme. Les plus honnêtes des chefs d’Etat ont dû se souvenir de ce rappel quand IBK sans retenue a vidé son sac de haine contre l’imam, le « coup d’Etat rampant », « transition vers l’islamisme », la fin de la laïcité et quoi encore ! Plus grave encore, c’est cet art peu glorieux de se défausser à la première occasion d’avoir tenu des propos qui n’ont pas été rapportés par un stagiaire mais un vieux correspondant blanchi sous le harnais et qui n’a aucune raison d’accabler un homme aux prises avec ses propres démons qui ont pour noms: opportunisme en 2013, cynisme et mensonges en 2020.
Donc la CEDEAO a décidé que le Mali va se débrouiller avec une Cour constitutionnelle de 6 membres au lieu 9, qu’un gouvernement provisoire de 6 membres peut être formé pour s’occuper de ce simulacre de pays appelé Mali, en attendant….
Le projet que Alassane Ouattara avait ramené à Abidjan après la médiation ratée de Bamako, a été avalisé par le sommet à la grande satisfaction du Quai d’Orsay. Pour ces fantassins du respect de la Constitution, nous espérons que la force expéditionnaire pour empêcher ADO et Alpha Condé de briguer un 3ème mandat est déjà prête à être déployée. Pitié Mali ! Yako Afrique de l’ouest !
Bakary Diarra in Refondation du Mali