Suite à une réunion extraordinaire tenue, mercredi 8 novembre dernier à son siège sis à Sotuba, dans le district de Bamako, le comité exécutif du parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) de l’ex-ministre Housseini Amion Guindo dit Poulo s’est prononcé sur la situation sociopolitique, économique et sécuritaire actuelle du pays.
En cette fin de l’année 2023, le Mali fait face à une aggravation sans précèdent du climat sociopolitique, économique et sécuritaire. Une situation due à la crise multidimensionnelle que traverse la nation. A l’issue de l’extraordinaire réunion qu’il a tenue, le comité exécutif du parti Codem qualifie la situation socio-politique de « désastreuse aggravée par la crise énergétique ». Aussi, lit-on dans la déclaration commune de ces forces que la situation d’insécurité s’aggrave sur toute l’étendue du territoire. Par conséquent, la violence est devenue, selon cette formation politique, banale avec comme corollaire un flot de morts, de réfugiés et de déplacés au sein du pays. Via cette adresse qu’ils ont voulue faire, les responsables de la jeune force politique font part de « la reprise des hostilités entre le Gouvernement et une partie des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation réunis dans le CSP-PSD ». Avant le déclenchement des présentes hostilités, les forces armées maliennes faisaient face à d’autres groupes tels que l’EIGS dans la région de Ménaka en passant par la zone des trois frontières. S’y ajoute le cas du JNIM dans les régions du nord et du centre du pays. Cela, avec des incursions sporadiques dans les autres régions. Exprimant leur patriotisme, Housseini Amion Guindo et ses alliés clarifient apporter leur soutien « indéfectible et ferme » à l’armée dans sa lutte contre le terrorisme. Et de préciser que les affrontements armés entre les FAMa et le CSP-PSD renforcent logiquement le JNIM et l’EIGS dans leurs funestes desseins. En clair, ajoute-t-on, l’occupation des ex-emprises de la Minusma ne saurait être la fin du conflit. « C’est plutôt le départ d’une aventure pleine de douleurs pour notre peuple », indique-t-on dans ce document. Aux dires des responsables, le focus sur la menace CSP-PSD met en berne la lutte existentielle contre l’hydre terroriste qui tisse patiemment sa toile et qui, estime-t-on, est en train d’émailler l’ensemble du pays. La CODEM se dit persuadée que décréter un cessez-le feu avec le CSP-PSD afin de donner une chance aux négociations, loin d’affaiblir la transition, ne ferait que renforcer la posture d’homme d’Etat de ceux qui la dirigent. Parlant de la crise énergétique, le parti maintient que cela est le résultat de plusieurs années politiques de l’Autriche. Lesquelles années politiques ont, précise-t-on, creusé des gaps entre les recettes générées par l’EDM et les charges supportées. Résoudre ces coupures intempestives importe une réforme structurelle profonde qu’un pouvoir de transition n’a ni le temps, ni les moyens d’entreprendre. « La solution la plus viable à la crise énergétique et aux autres crises que traverse le pays demeure, selon les responsables, l’organisation d’élection transparente dans les délais convenus avec le peuple malien et la communauté internationale ». Ce qui permettra à la nation malienne de retrouver un cadre constitutionnel normal, de renouer avec l’ensemble des partenaires, voire de faire face aux grands défis en améliorant une véritable réconciliation entre Maliens, concluent les responsables du parti.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS