Cinq membres du gouvernement ont rencontré hier, les chefs des mission diplomatiques et représentants d’Organisations internationales dans notre pays.
Au menu des échanges avec ces amis du Mali, il y avait la situation sécuritaire et la révision constitutionnelle. Deux sujets d’actualité qui focalisent les débats au sein de l’opinion nationale.
Cette importante rencontre a eu lieu dans les locaux du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, sous la présidence du ministre Abdoulaye Diop. Le chef de la diplomatie avait à ses côtés ses collègues en charge de la Défense et des Anciens combattants, Tièna Coulibaly, de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly et de la Justice, Garde des sceaux, Mamadou Ismaël Konaté.
A huis clos, la communauté des diplomates (plus d’une trentaine) a été bien briefée sur les dernières évolutions de la situation sécuritaire du pays, marquée par la récente attaque contre le campement Kangaba dans la périphérie de Bamako. Des hommes armés avaient pris pour cible ce lieu de villégiature, dimanche dernier. Quatre d’entre eux ont été neutralisés suite à une riposte diligente des forces spéciales maliennes. Malheureusement, au moins quatre clients du campement ont aussi perdu la vie. «Le ministre de la Sécurité a dit, en détail, ce qui s’est passé. Et comment l’intervention a eu lieu», a confié à la presse Pierre Buyoya, haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel.
Le deuxième point à l’agenda de cette séance d’information concernait le projet de révision constitutionnelle qui sera soumis le 9 juillet prochain au référendum. A ce propos, Pierre Buyoya a indiqué que le ministre de la Justice qui assurait l’intérim de son collègue de la Réforme de l’Etat, a donné des détails sur la genèse de ce projet et les consultations qui ont eu lieu au niveau du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
Cette démarche du gouvernement pour mieux informer ses partenaires est à l’aune de son engagement à éradiquer le terrorisme. Face aux diplomates, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile dira que la sécurité est individuelle, avant qu’elle ne soit collective. Comme quoi, les endroits fréquentés par les étrangers doivent obéir à un minimum de sécurité, car ils constituent des cibles pour les terroristes.
Issa Dembélé
SSource: essor