Attaqué, dépouillé et meurtri par des hommes sans foi ni loi, le cercle de Goundam se dit abandonné par les autorités de Bamako. C’est pourquoi, mercredi dernier, l’Association pour le développement du cercle de Goundam (Adcg) a tenu une réunion dite d’urgence, à la maison de la presse, pour tenter de proposer des solutions pour contrer l’insécurité grandissante dont sont victimes les populations.
« L’heure est grave. Et nous, nous devons agir pour éviter à nos populations de subir permanemment la violence de ces groupes armés. Nous sommes ici pour réfléchir sur les meilleures approches afin de trouver des solutions pour éviter des souffrances aux populations du cercle de Goundam », a lancé Mohamed Fall président de l’Adcg, devant un parterre de chefs traditionnels et autres élus communaux de Goundam. Avant d’ajouter : « ce qui se passe aujourd’hui à Bintagoungou, à Tintélout et dans d’autres localités du cercle, nous interpelle tous. Et il est de notre devoir de chercher des alternatives à la violence des groupes armés ».
La réunion qui a enregistré des témoignages à la limite choquants comme celui du maire de Télé, Cheick Doucouré ou encore celui du président des ressortissants de Bintagoungou à Bamako, Diadié Abdoulaye Cissé, sont évocateurs de la dégradation deshumanisante de la situation. Ils parlent de pillage systématique des foires, de tout autre commerce, assassinats ciblés, chantages… Ce qui amène d’ailleurs Diadié Abdoulaye Cissé à dire qu’il ne sert à rien de multiplier les réunions et que la meilleure des choses à faire, c’est d’agir. Une proposition appuyée par les participants.
La Minusma n’a pas été épargnée. Cette organisation onusienne censée apporter la paix et renforcer la sécurité s’adonne plutôt au contraire, accusent certains intervenants.
La réunion s’est achevée par l’adoption d’une déclaration que nous vous proposons d’ailleurs.
A.H. Maïga
source : Le Matin