La ministre de l’Éducation nationale interpellée par Adama FOMBA au Conseil national de Transition a affirmé que académies sur 26 sont concernées par la fermeture des écoles à cause de l’insécurité. Ces académies sont localisées dans au moins 10 régions du Mali.
Le membre du Conseil national de Transition (CNT), ancien syndicaliste de l’éducation, a interpellé le vendredi dernier la ministre de l’Éducation nationale, Mme SIDIBE Dédeou Ousmane, sur la situation des écoles du pays.
Incontestable socle de développement de toute nation, a souligné Adama FOMBA, mais l’école malienne traverse une période très délicate à cause de l’insécurité justifiant la fermeture de nombreuses d’entre elles.
À cet effet, « Madame la Ministre, pouvez-vous dire le nombre exact des écoles fermées au Mali du début de la crise à nos jours ? L’éducation étant un droit pour tous les enfants du Mali, quel est le sort réservé aux enfants vivant dans les zones où les écoles restent fermées ? Quelles sont les mesures idoines que vous comptez prendre pour la réouverture des établissements fermés ? », ce sont les questions adressées par Adama Fomba au ministre de l’Éducation nationale.
Dans ses éléments de réponse, Mme SIDIBE Dédeou Ousmane a affirmé que l’insécurité a fortement impacté négativement le fonctionnement de nombreux établissements scolaires du pays. Ainsi, sur les 26 académies que compte le pays, 10 sont concernées par la fermeture d’écoles se situant notamment à Kidal, Gao, Ménaka, Mopti, Sikasso, Koulikoro, Ségou, Koutiala, etc.
« En mai 2022, 1652 écoles restaient toujours fermées », a affirmé la ministre de l’Éducation. Comparativement à l’année précédente, précise-t-elle, il y a une légère amélioration de la situation puisqu’en 2021 le nombre d’établissements fermés était évalué à 1700.
Cette réalité a empêché donc cette année à 495 000 élèves de jouir de leur droit fondamental à l’éducation. En outre, a-t-elle ajouté, 9 912 enseignants sont aussi affectés par la situation.
« Nous avons cette année 9000 candidats déplacés dont 4900 filles pour les différents examens », a indiqué la ministre de l’Éducation nationale.
Par ailleurs, elle a indiqué que le département en collaboration avec des partenaires a initié des programmes d’éducation au profit des localités dont les écoles sont fermées en vue de garantir le droit à l’éducation des élèves. Ainsi, le gouvernement et ses partenaires ont procédé notamment à la création de structure d’accueil et ouverture d’espace d’apprentissage temporaire dans les sites de cantonnement, de déplacés et dans les camps de réfugiés.
Selon Mme la ministre, des dispositions sont en cours pour la réouverture des écoles fermées comme à Gao et Tombouctou. Mais, elle précise: « tant qu’il n’y a pas la sécurité, je crois que ce n’est pas avec un coup de baguette magique qu’on va pouvoir rouvrir les écoles. C’est notre souhait le plus ardent ».
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin