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Levée des sanctions contre le Mali: pourquoi le Médiateur de la CEDEAO est optimiste

Se dirige-t-on vers la levée des sanctions qui pèsent sur le Mali lors du prochain sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO prévue ce 3 juillet à Accra (Ghana) ? En tout cas le Médiateur de la CEDEAO s’est montré très optimiste à ce sujet, vendredi dernier, à l’issue de sa dernière visite dans notre pays. Arrivée ce jeudi 23 juin dans notre capitale dans le cadre du suivi du processus de sortie de crise entre le Mali et la CEDEAO, Goodluck JONATHAN a affiché son optimisme et salué les efforts des autorités de la transition vers un retour à l’ordre Constitutionnel normal comme exigé par l’organisation sous régionale.

 

Le médiateur a aussi profité de sa présence à Bamako pour condamner avec fermeté les dernières attaques terroristes contre les populations civiles dans le cercle de Bankass.

Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par l’ancien Président nigérian Goodluck JONATHAN, a été reçue en audience, ce vendredi 24 juin 2022, par le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, au Palais de Koulouba.

Après avoir présenté ses condoléances au gouvernement et au peuple malien à la suite de l’assassinat de 132 civiles dans le cercle de Bankass par les forces obscurantistes, le médiateur de la CEDEAO a précisé que cette visite s’inscrivait dans le cadre du suivi de tout ce qui a été entrepris afin d’aider le Mali à sortir de cette situation de crise.

Selon l’émissaire de la CEDEAO, cette crise touche non seulement le Mali mais également tous les pays de la sous-région, d’où la nécessité de faire converger les positions pour le bonheur des populations.

Sans donner la conclusion des différentes discussions qu’il a eues avec les autorités maliennes depuis son arrivée, jeudi dernier dans la capitale malienne, l’ex-Président nigérian a rassuré qu’il est heureux de constater les progrès effectués jusqu’ici par le gouvernement de Transition, sous la haute autorité du Président de la Transition.

« Je voudrais saisir cette occasion pour présenter toutes nos condoléances au Peuple et au gouvernement de la République du Mali suite à l’événement tragique dans votre pays.

Aussi, je voudrais saisir cette occasion pour transmettre directement aux familles concernées toutes les condoléances de l’organisation sous régionale qui est la CEDEAO pour la perte des membres de leur famille. Pour cette mission, il s’agit de constater de tout ce qui a été entrepris dès le départ afin d’aider pour sortir de la situation dans laquelle le Mali se trouve.

Nous savons que c’est une crise qui frappe non seulement le Mali, mais également les pays de la sous-région, et aussi les pays de l’Afrique de l’Est.

Mais je peux vous dire que nous sommes heureux de constater les progrès effectués jusqu’ici par le gouvernement sous l’autorité du Président de la transition.

Je suis convaincu que très bientôt, les populations maliennes vont se rendre compte, effectivement du travail abattu par les autorités pour atteindre ce niveau de progrès pour une bonne marche de la Transition au Mali », a-t-il conclu.

A travers cette visite, il s’agissait pour l’ancien président nigérian, Goodluck JONATHAN,  d’échanger avec les autorités maliennes sur la durée de la transition, et dégager un calendrier électoral. Une manière de préparer le prochain au sommet de la CEDEAO annoncé pour le 3 juillet prochain pour examiner la situation du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée, tous les trois pays engagés dans une transition politique.

Parmi les progrès salués par le Médiateur, il y a la création d’une commission d’élaboration de la nouvelle Constitution ; l’adoption et la promulgation d’une nouvelle électorale au Mali.

En effet, après le report par la CEDEAO de la levée des sanctions économiques et financières qui frappent notre pays, au 3 juillet prochain, le Président de la Transition a pris un décret fixant la durée de la transition à 24 mois.

A la suite de cette décision, le Président de la transition avait procédé le 11 juin 2022 à la création d’une commission de rédaction chargée d’élaborer un avant-projet de loi portant Constitution de la République du Mali dans le cadre de la refondation.

Aussi, pendant cette période, il y a eu l’adoption de la nouvelle Loi électorale par le CNT,, le vendredi 17 juin 2022 et sa promulgation par le président de la transition le 24 juin 2022.

Par ailleurs, en vue de l’élaboration d’un chronogramme consensuel pour les réformes politiques et institutionnelles ainsi que celui des élections, le Gouvernement a décidé lors du dernier Conseil des ministres tenu le mercredi 22 juin 22 de rencontrer dans les prochains jours les partis politiques et les organisations de la société civile.

Pour rappel, la conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avait décidé lors d’un sommet extraordinaire, tenu le 4 juin dernier à Accra au Ghana, de maintenir les sanctions imposées au Mali et la suspension du Burkina Faso de toutes ses instances jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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