Le fils de Sophie Pétronin, détenue au Mali depuis 2016, a confié à l’AFP, hier, lundi 12 novembre avoir visionné un nouveau message vidéo diffusée par les Ravisseurs de sa mère. Sébastien Chadaud Pétronin juge le message d’alarmant qui lui fait craindre pour la vie de sa mère. Selon lui, «même dans l’urgence il ne pense pas pouvoir lui sauver la vie».
Dans cette nouvelle vidéo concernant Sophie Pétronin, seuls les Ravisseurs apparaissent. Son fils a confié à l’AFP que c’est seulement une photo de la détenue qui est visible sur le fond d’écran. «Elle est alitée», a-t-il poursuivi.
Ce nouveau message de la détenue au Mali, depuis bientôt deux ans, est apparu le dimanche 11 novembre dernier. Il a été visionné par Sébastien Chadeaud Pétronin et son père Jean-Pierre, âgé de 65 ans.
Le fils de Sophie Pétronin se dit extrêmement préoccupé pour la vie de sa mère. Comme rapporté par l’AFP, il trouve que, dans cette vidéo, « ça sent la fin». Selon lui, ça va de plus en plus mal. «On ne sait même pas si dans l’urgence on va pouvoir la sauver», a-t-il ajouté.
Sophie Pétronin, c’est le 24 décembre 2016 qu’elle a été enlevée à Gao, dans le Grand Nord de notre pays. Elle dirigeait une association d’aide aux orphelins dans la Région.
Dans la dernière vidéo de sept minutes, reçue en mi-juin, l’otage âgée aujourd’hui de 73 ans apparaissait très fatiguée et le visage émacié. Elle demandait de l’aide au Chef d’État français. Dans cette vidéo, la vieille dame craignait «de devenir une otage sacrifiée après avoir été oubliée».
Au même moment, la Religieuse colombienne, sœur Gloria Cecilia Narvaez, est elle aussi toujours entre les mains de ses Ravisseurs. Cette dernière aussi a été enlevée le 7 février 2017, à Karangasso, près de Koutiala.
La dernière preuve de vie donnée par le groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans qui la détient date de fin janvier 2018.
La sœur s’occupait d’un centre d’accueil pour enfants à Karangasso, dans le Cercle de Koutiala, Région de Sikasso, qui rencontre de nombreuses difficultés dernièrement. Selon un des Responsables de l’Orphelinat Saint Joseph, joint récemment au téléphone, il n’est même plus possible d’accueillir d’autres personnes. La semaine passée, un nouveau-né de 4kg qui a perdu sa maman, après l’accouchement, leur a été amené, mais par faute de moyens l’enfant a été retourné à ses parents. «On n’a même pas de lit pour mettre l’enfant dessus», a dit une des femmes qui travaillent dans le centre. «Depuis que la sœur a été enlevée, on n’a aucun partenaire pour nous aider », a-t-elle ajouté.
Adama A. Haïdara
LE COMBAT