Réagissant à la proposition faite mardi par la médiation internationale, les groupes armés de la Plate-forme d’Alger ont donné, hier, leur « accord de principe de se retirer d’Anefis ». Rappelons à ce propos que la reprise des combats, la semaine dernière dans la Région de Kidal, avait débouché sur la prise d’Anefis par la Plate-forme au détriment de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), tous deux pourtant signataires de l’Accord de paix et de réconciliation. Ces événements avaient été suivis de l’instauration par la Minusma d’une « zone de sécurité » autour de Kidal et de la suspension par la CMA de sa participation au Comité de suivi de l’accord.
Le Comité ne s’en était pas moins réuni lundi et mardi à Bamako, principalement pour analyser la situation créée dans la région de Kidal et faire des propositions pour ramener tous les protagonistes au processus de paix. Ses propositions ont reçu dès mardi l’assentiment du gouvernement et de la CMA, la Plate-forme demandant, pour sa part, un bref temps de réflexion.
Hier, un communiqué signé par Me Harouna Toureh, son porte-parole, marquait le ralliement de la Plate-forme aux propositions de la Minusma avec cependant des réserves. Ainsi, si elle « informe la médiation internationale, l’opinion nationale et internationale de son accord de principe de se retirer d’Anefis », elle estime « nécessaire », dans le même temps, « voir les FAMA accompagnées des forces internationales s’y déployer sans délai » pour « des raisons de sécurité des populations ». Tout en s’inscrivant « sans équivoque dans le cadre de l’Accord issu du Processus d’Alger signé le 15 Mai et parachevé le 20 juin 2015 à Bamako », la Plate-forme « regrette que la médiation n’ait pas jugé judicieux de faire recours aux mécanismes appropriés prévus par l’Accord de paix notamment en son point I a de l’Annexe II qui institue la CTS ». Elle revient sur « son souhait de voir la communauté internationale instaurer les mesures permettant une libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national » et « informe la médiation internationale de sa volonté de lever des missions en direction des populations et des combattants pour expliquer le bien fondé de ces décisions ». Enfin, la Plate-forme confirme « sa pleine et entière disponibilité à coopérer avec la communauté internationale et toutes les parties prenantes à l’Accord en vue de sa mise en œuvre rapide et efficiente au bénéfice des populations meurtries du Nord du Mali ».
source : L’ Essor