Plus d’un mois après son élection, le bureau légalement élu de la coordination des associations féminines et ONG (CAFO) n’a jusqu’à présent pas pu s’installer à cause des contestations de certaines membres soutenues et entretenues par le ministre de la tutelle. L’Etat affiche son désintérêt de la situation par son silence coupable.
On aura tout vu au Mali sous l’ère de ‘’Boua’’, IBK. Elu depuis le 30 décembre 2017 lors de l’assemblée générale extraordinaire, le nouveau bureau de la CAFO, dirigée par Mme Dembélé OulematouSow tarde à être mis dans ses droits. Il n’arrive pas à accéder au siège de ladite structure pour prendre service, cela depuis plus d’une quarantaine de jours. Les raisons de ce retard sont simples. Le clan soutenu par le ministre de la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, Mme Traoré Oumou, a contesté l’assemblée générale extraordinaire et a refusé de céder le siège au bureau entrant. Il, le clan Oumou, a commis beaucoup d’actions de nuisance au bureau élu comme le communiqué de contestation de la tenue de l’assemblée générale extraordinaire, le refus de libérer le siège au bureau, la mise en place illégale de bureau dans certaines localités… Pis, toutes ces infractions sont commises par une présidente intérimaire non prévue par les textes.
Face à toutes ces dérives, on assiste à un grand silence du gouvernement malien dont un membre est responsable de la situation chaotique de la CAFO. Il n’arrive jusqu’à présent pas à mettre le bureau élu dans ses droits. Nous comprenons par ce silence que, soitle gouvernement néglige la gravité de la situation, soit il a la mauvaise foi de trancher en défaveur du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille qui est d’ailleurs à la base de tous ces maux de la CAFO.
Il est quand même incompréhensible qu’un gouvernement soit incapable de mettre un bureau légalement élu dans ses droits si la volonté y est. En plus de la légalité de l’assemblée, nous nous demandons les raisons du retard de l’exécution de la grosse de justice, qui précise ’’ l’ouverture forcée des portes ‘’, que dispose le camp de la présidente élue.
En tout cas, le président de la république IBK et son premier ministre SBM ont deux choix : trancher en faveur de la vérité même si ça dérangerait le ministre qui aurait déjà une position affichée ou rester silencieux pour assister à la division des femmes du Mali. Ce dernier choix n’augure rien de bon au moment où la cohésion est tant recherchée.
Pour ne pas être responsable de cette division des femmes Maliennes, IBK doit appliquer la stratégie d’ATT grâce à laquelle Mme Dembélé OulematouSow avait cédé pour Mme Traoré Oumou Touré en 2008.
BoureimaGuindo
Source: Le Pays-Mali