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Le président Mahamadou Issoufou du Niger tance la MINUSMA!

Dans un entretien au journal ‘’le Monde’’ en marge du sommet de l’Union Africaine à ADDIS-ABEBA, en fin Janvier 2018, il dit être convaincu, que la MINUSMA avec le mandat de  force d’interposition ne pourra pas restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Il se dit convaincu que le Mali a besoin d’une ‘’force pour livrer la guerre’’ aux groupes terroristes. Il vient d’être élu président en exercice du G5-Sahel le 6 Février 2018, donc hier seulement.

Il semble être le seul président Africain à dénoncer la MINUSMA en tant que force d’interposition, et non en tant que  force de combat. Les groupes terroristes qui sont d’ailleurs de plusieurs catégories les obligent à  se bunkeriser.  Depuis l’arrivée des forces  internationales notamment Onusiennes et malgré les différentes résolutions prises  depuis 2013 aucune action militaire de grande envergure  contre les forces négatives.  D’ailleurs à chaque résolutionnos autorités à commencer par l’ancien Ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop, le président IBK et les différents représentants spéciaux du secrétaire général des Nations-Unies disaient à chaque renouvellement du contrat   de la MINUSMA que le mandat était devenu plus robuste. Mais le peuple n’a jamais compris que signifie  un  mandat  robuste, car l’Etat perd de plus en plus son autorité sur une bonne partie du pays. On peut même dire que l’espace contrôlé par l’Etat se rétrécit comme une peau de chagrin.  Après avoir perdu les régions du Nord, l’état est entrain de perdre celles du centre à savoir Mopti et Ségou ou les djihadistes sans grands moyens de déplacement (des motos) sévissent et ont presque chassé l’administration de ces zones. A défaut d’un mandat de l’ONU, le président Mahamadou Issoufou suggère que la force conjointe du G5-Sahel ait les mêmes missions que la force Onusienne qui existe en République Démocratique du Congo (RDC).Que cette force joue le même rôle que la brigade d’intervention rapide de la SADC qui opère dans l’est de la RD.CONGO  Malgré, le constat d’incapacité de la MINUSMA dans sa position de force purement  défensive, aucun responsable Malien n’a évoqué jusque-là cette mauvaise posture des forces Onusiennes à l’image  du Président Nigérien sur la MINUSMA, aussi bien la majorité que les plus grands partis de l’opposition, excepté le SADI, le CNAS-FASO Héré. Cela est regrettable.

Au moment de la signature de l’Accord d’Alger en 2015, c’est vrai que l’opposition avait demandé à IBK de tenir des concertations nationales en prélude aux négociations d’Alger, mais elle a tout de même dit qu’elle prend acte de la signature de l’Accord sans le dénoncer en termes clairs comme l’a fait Modibo SIDIBE et Soumana SACKO, en qualifiant l’accord de sécessionniste et de partage du pays entre les populations du Nord et celles du Sud. La majorité n’a trouvé mieux que de faire la publicité du dit accord. Tous ces responsables se sont-ils rendus compte aujourd’hui qu’ils étaient dans l’erreur, trois ans après la signature dudit Accord  qui n’a enregistré  la moindre avancée ? En politique, il y a de ces mauvaises graines qu’il ne faut jamais semer, car elles finissent toujours par nuire à la longue. Le manque de mise en œuvre de l’Accord d’Alger, surtout le dernier chronogramme établi de commun accord avec les groupes armés, a réveillé la colère du secrétaire général des Nations Antonio Guteres. Ce dernier vient de donner un ultimatum il y a une dizaine de jours aux  différents protagonistes  y compris le gouvernement. Même si ce dernier pense indexer uniquement les groupes armés et vouloir convaincre le peuple que l’ultimatum ne concerne que les groupes armés. Notons que cet ultimatum court jusqu’à la date buttoir de fin Mars 2018 pour la mise en œuvre complète et totale de cet engagement. Les parties sont sommées de traduire l’accord d’Alger en actes concrets. A défaut, le conseil de sécurité sévira en utilisant l’outil des sanctions tel qu’il est prévu par la résolution 2374. Rappelons qu’en Février 2012 à la veille de la campagne électorale, le candidat IBK préconisait l’organisation d’un dialogue national sur la situation du Nord, car son objectif étant de restaurer l’autorité de l’Etat. Une fois venu au pouvoir IBK a totalement refusé cela, surtout lorsque l’opposition lui en a fait la suggestion. Cela ne pouvait-il pas sauver la République ? Certainement oui  !  Notre sécurité étant dans un état de putréfaction avancée, lié à la mauvaise volonté des groupes armées qui font un pas en avant et deux pas en arrière et qui changent d’avis comme de cuire dent , le respect de la date buttoir de la résolution des Nations Unies sera impossible. Les groupes djihadistes, terroristes venus de la Syrie et de l’Irak  en relation floue avec les groupes armés sont en train d’occuper le terrain du Centre au Nord sans possibilité ni pour Barkhane, ni pour la Minusma, ni pour les FAMAS de les stopper. Si les forces du G5-Sahel peuvent nous sauver d’une ‘’Somalisation’’ du Mali, elles sont les biens venues, car nos autorités à commencer par IBK, le gouvernement, les FAMAS et les forces Françaises et Onusiennes n’en peuvent plus. Enfin que la force conjointe du  G5-Sahel sauve le Mali, sinon la peur a gagné les maliens !

Badou S KOBA

 

Par Le Carréfour- Mali

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