La situation alimentaire est relativement satisfaisante dans notre pays cette année malgré quelques poches d’insécurité alimentaire. C’est le constat fait par le Système d’alerte précoce au terme de son évaluation provisoire de la campagne agricole 2012-2013. C’est le SAP, lui même qui l’annonce dans un communiqué de presse. La structure constate que la campagne agricole 2013/2014 dégage un excédent de 666.800 tonnes et que l’approvisionnement des marchés en denrées alimentaires diverses est satisfaisant.
Les prix des céréales sèches sont globalement soit inférieurs, soit au même niveau que ceux de la campagne dernière, bien que celle-ci ait été meilleure. Cela tient à l’existence de stocks reports de la campagne passée. La production du riz a été meilleure que celle des céréales sèches, y compris dans les régions du nord du pays, comme on le vérifie dans les marchés de production et de consommation où les prix sont nettement plus bas cette année que lors de la campagne passée.
Dans ce contexte, on estime à 800.000 le nombre de personnes classées en insécurité alimentaire aiguë contre 1.500.000 personnes selon l’évaluation définitive de 2013. Ce chiffre est également en baisse par rapport à l’année 2012, où 4,6 millions de personnes étaient affectées sur le plan de la sécurité alimentaire. Ces personnes vulnérables, en situation de crise alimentaire, auront besoin d’une assistance alimentaire gratuite de 26.254 tonnes de céréales au cours de l’année 2014. Le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour couvrir les besoins d’assistance alimentaire à partir du Stock national de sécurité, en cours de reconstitution à hauteur de 31.000 tonnes de mil/sorgho.
Au-delà de ces ravitaillements à partir du Stock national de sécurité alimentaire, le gouvernement va reconstituer le Stock d’intervention de l’Etat (SIE) à hauteur de 25.000 tonnes de riz local, afin de faire face à toute éventualité de flambée des prix. Le Fonds de sécurité alimentaire (FSA) sera aussi reconstitué à hauteur de 5 milliards de Fcfa pour renforcer les capacités d’intervention du dispositif national de sécurité alimentaire du pays en cas de besoin.
Le SAP conclut qu’en 2014, comme les années précédentes, le gouvernement, le Système des Nations Unies et les ONG unissent leurs efforts pour améliorer la sécurité alimentaire des populations vulnérables.
