El hadj Touré, vice imam d’une des mosquées wahhabites de Sirakoro Meguetana, à la périphérie du district est père de nombreuses filles. Si elles ont une liberté de mouvement, c’est pour aller au marché, à l’école ou à une cérémonie religieuse à laquelle il participe lui-même.
Selon des sources proches des Touré, même en famille, il leur est interdit de regarder n’importe quoi à la télé. Les filles, surtout l’aînée, une lycéenne du nom de Fatoumata n’approuvent pas les méthodes de leur père. Elle a profité de ses va et vient sur le chemin de l’école et du marché pour nouer des relations d’amour avec un réparateur de moto du quartier, sans doute le premier à l’aborder.
Mais comment faire pour se retrouver à deux ? Impossible de chômer le cours car, le promoteur du lycée a des liens avec le père. Puisqu’elle était seule dans sa chambre, elle donnait rendez-vous à son mec qui la regagnait tard dans la nuit quand tout le monde dormait. Depuis combien de temps cela durait, nul ne le sait. C’est au lendemain des dernières festivités de l’anniversaire du baptême du prophète Mohamed(PSL) que le pot aux roses a été découvert.
Le vieux priait tardivement la nuit pour dit-on, accompagner la date anniversaire. L’une de ses séquences a été interrompue par des bruits de causerie d’homme qui lui parvenaient de la chambre de la fille aînée. El hadj s’arma d’un petit pilon qui lui tomba sous la main au premier reflexe pour s’infiltrer sans préavis dans la chambre de sa fille. Il la trouva en pleins ébats avec son copain qu’il se mit à bastonner à coups de pilon.
Ce dernier étant donné sa force, parvint à se frayer un chemin, abandonnant son slip, son pantalon et ses chaussures. Il est sorti par le mur comme il est entré, avant l’arrivée des jeunes garçons de la famille alertés par les cris du vieux. Ceux-ci, avec l’assentiment du vieux ont infligé une sanction exemplaire à leur sœur. On verra si c’est la bonne solution.