Dans le Sud-est du Sénégal, à Kédougou, une zone enclavée par rapport au reste du pays, la prise en charge du VIH/SIDA n’est pas optimale. Pis, cette zone est sujette à la forte prostitution, renseigne le médecin-chef de région (MCD) le docteur Cheikh Sadibouh Senghor.
« Sur les 43 Points de prestation de service (PPS) il n’y a que 13 qui sont accessibles par la route », déplore-t-il.
Le médecin faisait son plaidoyer aux membres de l’Association des journalistes en Santé, Population et Développement (AJSPD) qui étaient en visite dans la région.
Pour sa part, le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), en collaboration avec l’AJSPD, est en train de rassembler les bonnes pratiques concernant la Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) dans la région de Kédougou.
D’après le docteur Cheikh Sadibouh Senghor, comme la région de Kédougou est montagneuse avec des reliefs accidentés pouvant aller de 20 à 40 mètres d’altitude, cela constitue un frein à l’accessibilité de la zone. Pis, il renseigne que la zone est sujette à une pluviométrie de mai à novembre.
« L’accessibilité au niveau de certains PPS avec une pluviométrie aussi élevée fait que des points sont, durant la saison des pluies, coupés du reste des districts » s’est-il prononcé.
Cela constitue « toute la difficulté » pour prendre en charge le VIH au niveau de la région. « C’est une région fermée avec la particularité d’abriter des sites traditionnels d’orpaillage et son corollaire de comportements divers dûs au fait que près de 9 nationalités de la sous-région y vivent », a relevé Cheikh Sadibouh Senghor.
« Ce qui incite à une forte prostitution avec une cohorte de professionnels du sexe originaires de Kédougou, mais aussi d’autres pays de la sous-région qui gagnent leur vie dans les sites d’orpaillage traditionnels » a expliqué docteur Senghor.
Source: afrikmag