Tous les actes relatifs au futur parlement de l’Union sont désormais ratifiés et déposés par l’ensemble des Etats membres
Les députés du Comité interparlementaire (CIP) de l’UEMOA sont en session depuis lundi. Il s’agit de la 33è session ordinaire de l’institution. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée au Grand hôtel de Bamako sous la houlette du président du CIP, Victor Dangnon. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, de membres du gouvernement, de diplomates, des députés du Comité interparlementaire. De nombreux ressortissants des pays membres de l’UEMOA résidant à Bamako y ont assisté.
Durant cette session, les députés entendront un exposé du président de la Commission de l’UEMOA sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union. L’exercice consiste à informer les députés de l’évolution des grands chantiers de l’organisation.
L’agenda de cette session qui s’achève en avril, prévoit aussi une communication sur l’Accord de partenariat économique entre la région Afrique et l’Union européenne dont les négociations ont été portées à la connaissance des élus dans une démarche inclusive et de partage de l’information.
L’autre temps fort de cette session sera les débats sur les perspectives de mise en place du parlement de l’UEMOA. Depuis le 10 février dernier, tous les actes relatifs à ce parlement ont été ratifiés et déposés par l’ensemble des Etats de l’Union. Ils sont donc entrés en vigueur.
L’ouverture de cette 33ème session ordinaire intervient deux mois après une session extraordinaire tenue à Cotonou au cours de laquelle les députés ont élu Victor Dangnon à la présidence du CIP. En ouvrant les travaux, celui-ci s’est dit particulièrement ému de retrouver un Mali sur la rampe du progrès. « Cet élan d’orgueil rétabli, les députés le doivent au président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. Lui qui a su, en si peu de temps, imprimer à la gouvernance politique et économique du Mali, le rythme et la rigueur que nous lui connaissons. Qu’il trouve ici, l’expression de notre profond respect et de notre indéfectible soutien », a apprécié Victor Dangnon, en rappelant que cette session se tenait à un moment où notre pays sort d’une crise multidimensionnelle et a courageusement mis en place des institutions démocratiques.
« A chacune des étapes de cette page politique tumultueuse, le CIP a été de tout cœur avec le peuple malien et lui a manifesté la solidarité des populations de la sous-région. La paix, dit-on, ce n’est pas le silence des armes. C’est pourquoi, le CIP demeure engagé aux côtés du peuple malien dans le combat de dialogue pour une meilleure cohabitation au sein de ce peuple traditionnellement pacifique », a indiqué Victor Dangnon, assurant le président de la Commission de la disponibilité du CIP à oeuvrer au resserrement des relations avec l’exécutif de l’Union afin que soit porté toujours plus loin le processus d’intégration.
Il a promis de travailler, durant son mandat, à l’amélioration constante des rapports avec la Commission qui a, à maintes occasions, apporté la preuve de son ouverture au dialogue et à la concertation. Il en sera de même avec les autres organes de l’Union.
Par ailleurs, le président du CIP a souhaité que les élections générales du 13 avril prochain en Guinée-Bissau se déroulent dans la sérénité et que les résultats qui en sortiront reflètent les choix du peuple bissau-guinéen.
Dans son mot de bienvenue, le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé avait souhaité bon vent aux 5 députés maliens qui viennent de rejoindre le CIP. Ce sont Toumani Diarra, Aminata Traoré, Ousmane Bathily (RPM), Karim Yossi (APM) et Daouda Coulibaly (FARE-SADI). Un poste reviendra au groupe VRD à partir de mai 2015.
S. DOUMBIA