« Quel est le rôle de la femme dans la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le développement socio-économique du Mali ? » Tel est le thème de la première édition du concours de la beauté africaine dénommée « Miss Faïda » lancée officiellement samedi dernier au Palais de la culture, Amadou Hampâté Ba. Organisée par l’Agence culturelle et de communication « Diam Consulting » en partenariat avec l’Agence « Perfective », « Miss Faïda » est un concours de beauté féminine visant à créer un cadre de rapprochement, d’échange culturel régional et sous-régional. Elle donnera aussi l’occasion à l’Africaine d’apporter sa pierre à l’édification de l’Afrique, de proposer une nouvelle vision de développement pour le continent basée sur ses valeurs humaines et culturelles.
Le concours veut également contribuer à la sensibilisation des Africaines sur le danger de la dépigmentation, la décomplexer vis-à-vis des standards occidentaux de la beauté et l’encourager à assumer son teint naturel et ses rondeurs. Cette première présélection est ouverte aux femmes rondes ayant un teint naturel, une culture générale pouvant être un modèle pour les générations futures et connaissant leur tradition.
Elle a mis aux prises 18 candidates de notre pays et des pays voisins âgées de 18 à 35 ans et pesant 65 kg et plus. Les critères de présélection ont porté sur les atouts corporels, la tradition, la tenue vestimentaire, la coiffure, le maquillage, les danses du terroir, l’occupation scénique, la diction, la communication, l’expression, le message et son contenu.
Les différentes candidates ont toutes fait une présentation collective et individuelle avec leur tenue vestimentaire traditionnelle en s’exprimant en français et dans leur langue sous des cris et des applaudissements nourris de leur supporteurs afin de convaincre le jury. Le jury détenait 40% dans la notation, tandis que les supporteurs des candidates en possédait 60%. Le jury était lui chargé de noter chaque candidate séance tenante après s’être présenté.
« Faïda », a expliqué la directrice générale de l’Agence culturelle et de communication « Diam Consulting », et promotrice, Mme Kanssourou F. Bathily, est une expression de la langue nationale bamanankan qui signifie l’élégance, l’esthétique, la grâce et tout ce qui peut magnifier la beauté de la femme.
Le staff technique de l’Agence, a-t-elle précisé, a donc décidé de s’appuyer sur la réalité environnementale pour concevoir une très grande compétition afin de ressortir la vraie beauté féminine africaine. Elle a par ailleurs noté que cette initiative visait à inciter les jeunes filles à se ressourcer, à faire des recherches sur leur culture afin de barrer les frontières à travers le brassage culturel.
Deux candidates ont été sélectionnées et le processus de présélection de la beauté africaine se poursuivra le samedi prochain.
S. Y. WAGUE