Les pêcheurs sénégalais de Saint-Louis devront encore patienter pour jeter à nouveau leur filet en Mauritanie. Dakar et Nouakchott s’étaient donnés jusqu’à fin mars pour régler leur différend lié au partage des ressources halieutiques, date annoncée lors de la visite du président Macky Sall à Nouakchott début février. Depuis, les experts des deux pays se sont rencontrés, mais le nouvel accord – qui doit prendre le relais de celui arrivé à terme en 2015 – n’est toujours pas prêt. Officiellement, on assure qu’il n’y a aucun blocage, juste des questions techniques à régler.
« L’accord sera signé sous peu, nous sommes dans la dernière ligne droite », au ministère des pêches mauritanien, on se veut confiant. Pas plus d’inquiétude du côté de Dakar, qui rappelle toutefois qu’il est important que l’accord entre les deux pays au sujet des ressources issues de la pêche soit signé le plus vite possible.
Pour finaliser le document, Nouakchott dit attendre encore des précisions sur les délais de constructions de nouvelles infrastructures. Car, comme le veut la loi mauritanienne, les pêcheurs sénégalais auront l’obligation de débarquer leur prise en Mauritanie.
Nouvelles infrastructures à construire
Pour plus de facilité, ils pourront décharger leur poisson aux environs du village de Ndiago, au plus près de la frontière et de Saint-Louis. Mais il faut pour cela construire des infrastructures telles qu’une dalle, une fabrique de glace, ou encore un tronçon de route.
En attendant que tout soit prêt, une dérogation devrait être accordée aux pêcheurs sénégalais, qui demandent à reprendre très vite la mer. Ils pourraient temporairement être autorisés à débarquer leur prise directement au Sénégal, sous réserve que Nouakchott arrive à mettre sur pied des mesures de contrôle des pirogues et de leur pêche.
Cette disposition transitoire n’est pas encore prête, ce qui expliquerait notamment le retard pris dans la finalisation de l’accord, dont la signature était initialement prévue pour fin mars.
RFI