La radicalisation conduisant au terrorisme et à l’extrémisme violent devient de plus en plus un problème inquiétant pour bon nombre de pays.
Pour contrer l’expansion d’un tel phénomène, SOS civisme Mali en partenariat avec la fondation Konarad Adenauer a organisé à Ségou du 14 au 19 août, une campagne de sensibilisation et d’information sur le radicalisme et l’extrémisme violent.
Organisée sur le thème «L’islam est une religion de paix, disons non à la violence et à l’extrémisme religieux», la campagne a enregistré la participation du maire de Ségou, Mme Sacko Djélika Haïdara, du représentant du Haut conseil islamique, Ba Seydou Talla et plusieurs membres du SOS civisme Mali dont le coordinateur national, Alfousseyni Sidibé.
Les personnes ciblées pour cette campagne étaient les étudiants, les enseignants, les leaders religieux et la société civile. Plusieurs activités ont été menées pendant cette semaine de campagne dont quatre communications faites sur « l’islam, une religion de paix » ; « le radicalisme et extrémisme violent : définition, manifestations, conséquences » ; « le radicalisme et extrémisme violent : comment détecter les premiers signes chez les jeunes et enfin les jeunes et internet : comment lutter contre le radicalisme et l’extrémisme violent. Aussi des conférences publiques ont été organisées à travers la ville de Ségou afin de toucher le maximum de personnes. C’est ainsi que les organisateurs ont animé une conférence publique aux différentes facultés de l’université de Ségou et aux lieux publics de Ségou. l’un des temps forts de cette semaine de campagne de sensibilisation a été, sans doute, la causerie éducative avec les imams et les prêcheurs de Ségou sur la radicalisation conduisant à l’extrémisme violent. Pour sa part, le coordinateur national de SOS CIVISME Mali, notre confrère Alfousseyni Sidibé, a indiqué que l’extrémisme violent et le terrorisme sont aujourd’hui des thématiques émergentes et aussi une triste réalité qui invite à mener une réflexion sérieuse, objective et approfondie. Il estime que ce phénomène nécessite des analyses approfondies sur ses racines pour une bonne appréhension des conséquences sur la société, l’économie et le développement de la région en particulier et le pays en général et aussi une réflexion globale et inclusive sur les solutions les plus radicales pour l’éradiquer d’ou l’importance de cette campagne de sensibilisation et d’information. «Chaque citoyen doit réfléchir à une stratégie qui prend en compte les spécificités de son terroir tout en s’ajustant à une stratégie globale sous régionale, régionale voire internationale.
C’est à ce seul prix que nous pourrions espérer combattre le terrorisme et l’extrémisme violent et gagner la bataille de la paix sociale et d’un développement harmonieux pour une prospérité partagée pour les populations», croit fermement le coordinateur national de SOS Civisme Mali, Alfousseyni Sidibé.
Pour lui, la présente campagne de sensibilisation et d’information permettra de contribuer qualitativement à la conception d’une stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent et du terrorisme. Enfin il dira qu’à la fin de cette campagne, les participants qui sont les étudiants, les enseignants, les leaders religieux et les leaders d’opinions doivent être capables non seulement de sensibiliser et d’informer leurs paires sur les effets néfastes du radicalisme violent mais aussi de dresser chacun contre les phénomènes de l’extrémisme violent qui sont un danger pour la population. Il a enfin réitéré l’engagement de son association à accompagner les étudiants, la société civile et les leaders communautaires et religieux pour réduire la vulnérabilité du pays face aux menaces terroristes à travers ces genres de campagne de sensibilisation.
Demba COULIBALY
AMAP-Ségou
Source: essor