C’est désormais parti. Ils sont plusieurs jeunes de la 8ème région du pays à séjourner à Bamako actuellement dans le cadre d’une série de formations, initiées par Sécuricom. La semaine dernière, le premier groupe (entre 15 et 20 jeunes) a entamé les cours théoriques et pratiques. Sous peu, ils seront déployés dans la ville de Tessalit. Une première et belle opportunité pour la jeunesse Kidaloise souvent en manque d’emplois.

Dans sa politique d’expansion de ses activités, la société Sécuricom n’entend pas lésiner sur les moyens et risques. Elle vient, en effet, de faire acheminer sur Bamako, la capitale, plusieurs jeunes de la région de Kidal, 8ème région du Mali. Pour le moment, il s’agit exactement d’une vingtaine de jeune (entre 15 et 20). Nonobstant le coût d’une telle opération (frais de transport, séjour,…), la société a cru devoir faire d’une pierre deux coups.  » Offrir des emplois, mais au préalable former ces jeunes « , entend – on à Sécuricom.

Le jeudi dernier, dans les locaux de la société, ils ont commencé les cours théoriques,  indispensables à l’exercice de leurs futures et proches fonctions.

A l’instar de leurs collègues servant déjà, ils suivront des formations pratiques. En même temps, ces jeunes auront la possibilité de découvrir leur société employeuse, de côtoyer des camarades et collègues, chefs compris, etc.

Lors de notre passage, les questions – réponses battaient leurs pleins. L’atmosphère était des plus cordiales entre formateurs et apprenants dont certains découvraient certainement Bamako, distant de Kidal de 1500 kms près, pour la première fois.

Après leur formation, ils regagneront leurs futurs postes rapidement. Il s’agira, nous a- t – on  dit, d’assurer le gardiennage et  la sécurisation des lieux publics et privés, selon les besoins.

Faut – il rappeler que Sécuricom emploie aujourd’hui plus de 2000 agents dans le pays. Bamako, la capitale, se taille la part du lion avec la sécurisation des banques, aéroports, consulats et ambassades, domiciles particuliers,…

Mais, à Kayes aussi et ailleurs, elle est largement présentée. Jusque – là, les régions du Nord manquaient à l’appel. Retour à la normalité aidant, et comme toute entreprise de nom, Sécuricom a pris le pari de servir partout où me besoin s’exprime. C’est ainsi qu’elle a été sollicitée par divers partenaires de Kidal, précisément de Tessalit. Quoi de plus normal que d’engager des jeunes de la région parfois en manque d’emploi !

Ce faisant, la société participe. Or, tout le monde sait que ce fléau favorise toutes les aventures.

C’est une première dans notre pays qu’une société du genre ose aller ainsi loin. Cela prouve, à nos yeux, le caractère à la fois patriotique et citoyen de Sécuricom.

Les pouvoirs publics ne doivent pas perdre de vue cela. Sous d’autres cieux, l’Etat ferait tout pour sauvegarder une telle entreprise. L’Etat du Mali peut et doit également le faire pour Sécuricom. Les entreprises du genre sont rares dans notre pays. Même ailleurs, Sécuricom fait la fierté du Mali. Aujourd’hui, la création des emplois y va crescendo. Cela devrait perdurer. L’Etat malien y gagnerait davantage mais aussi et surtout cette jeunesse qui ne cherche que son pain.

En tout cas, l’espoir commence à renaître à Tessalit où des jeunes vont devoir gagner leurs pains dans l’honneur et la dignité, aux sueurs de leurs fronts, loin des affres des conflits. La confiance tant clamée entre les communautés du pays vient de trouver l’un de ses chemins. Maintenant, il s’agira de la sauvegarder.

B. KONÉ