Présente sur le marché malien depuis décembre 2014, «Eau KATI» produite par la Société Industrielle des Boissons et Eaux du Mali (SIBEM-SARL) est un véritable danger pour la santé des consommateurs. La demande d’autorisation sur le marché des eaux minérales KATI en bouteilles plastiques PET de 0,5 L et 1,5 L lui a été rejetée par la Commission Nationale des Autorisations de Mise sur le Marché (CNAMM). Mais, la mafia se poursuit.
Dans une correspondance, datée du 7 juillet 2015, adressée au Directeur général de SIBEM-SARL et dont nous avons copie, l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments (ANSSA) a ajourné les produits «Eau KATI».
Cette décision d’interdiction des produits «Eau KATI» a été prise lors de la session du 1er juillet 2015 de la Commission Nationale des Autorisations de Mise sur le Marché (CNAMM), suite aux demandes d’autorisation de mise sur le marché des eaux minérales formulées par SIBEM-SARL.
Les motifs avancés par la CNAMM sont le taux élevé de Nikel ; l’absence de concordance entre les valeurs des minéraux sur l’étiquette et les résultats d’analyse de laboratoire ; la mention d’un faux numéro d’agrément attribué par le Ministère chargé de la Santé ainsi que la présence de l’image d’un biberon et de l’allégation «Santé, pureté, légèreté».
Malgré cette prohibition de l’autorité en charge de la sécurité sanitaire des aliments, les produits «Eau KATI» sont toujours dans les rayons «eau minérale» des grandes surfaces et disponibles également dans les boutiques, au grand dam du pauvre consommateur.
Joint par nos soins, le Directeur commercial de «Eau KATI», Aguibou Assimi Dembélé n’a ni confirmé, ni infirmé l’existence d’une autorisation de commercialisation de leurs produits délivrée par l’ANSSA. Il s’est juste contenté de nous jeté à la figure cette phrase : «Si les autorités consomment notre eau, cela veut dire qu’elle est autorisée». Toute chose qui témoigne de l’arrogance dudit Directeur commercial, qui par cette phrase tente de noyer le poisson dans l’eau.
En tout cas, sur la liste des produits ayant l’autorisation de mise sur le marché (Décret N°06-259/P-RM du juin 2006) de l’Agence Nationale de la Sécurité des Aliments, ni le nom du produit «Eau KATI», encore moins le nom de l’entreprise SIBEM-SARL n’y figurent. Il découle de ce constat que la mention «Agrée par le ministère de la Santé» apposée sur les bouteilles «Eau KATI» est une invention pure et simple de Bassam Azar, PDG de SIBEM-SARL. Toute chose qui justifie l’absence totale du logo de l’ANSSA sur les bouteilles dont la présence est conditionnée à l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché malien.
La question qui taraude les esprits est de savoir, comment un tel produit qui ne répond à aucune réglementation sanitaire en vigueur, puisse se retrouver sur le marché malien, au vu et au su des autorités compétentes. Complicité active ? Sinon, qui protège ce Libanais du nom de Bassam Azar au sommet de l’Etat pour mieux «tuer» les Maliens ?
Ce qui est marrant, malgré la lettre de l’ANSSA lui demandant d’ajourner la commercialisation de ses produits, «Eau KATI», SIBEM-SARL continue à inonder le marché national par ses produits nuisibles à la santé.
En tout état de cause, le silence notoire de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments face à une telle situation est tout simplement coupable.
Les produits vendus à Amandine impropres aussi à la consommation
Poussant nos investigations plus loin, après avoir découvert que «Eau KATI» ‘’nuit gravement à la santé’’, il nous a été révélé que les produits qui sont vendus à Amandine sis à Badalabougou ne sont pas fiable en matière de consommation. Il est important de noter qu’Amandine est aussi une propriété du Directeur général de SIBEM-SARL qui produit «Eau Kati»
Nous y reviendrons plus amplement dans notre prochaine parution. À suivre !
M. DIALLO
