La cellule de veille électorale de WANEP Mali était devant la presse, le Dimanche 12 Août 2018, après la fermeture des bureaux de vote pour faire le constat des moult dysfonctionnements et irrégularités constatés et signalés par ses 150 observateurs déployés à travers le pays. Des imperfections qu’ils soumettent à l’appréciation de la cour constitutionnelle, seule organe habilitée à apprécier s’ils compromettent la crédibilité des résultats qui résulteront du scrutin.
Le Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP), dans le cadre de son projet d’appui à la tenue des élections libres, transparentes et crédibles pour un Mali apaisé au bénéfice d’une sous-région stable a déployé 150 observateurs à travers le Mali lors du second tour des élections présidentielles. Des observateurs qui ont été témoins oculaire de plusieurs incidents et irrégularités. Selon le vice-président de la cellule de veille électorale de WANEP Dr Guidado Touré, des dysfonctionnements et irrégularités ont été constatés et signalés par les observateurs de wanep déployés sur le terrain.
« Des incidents comme : des cas de non ouverture des bureaux de vote à temps ; d’absence temporaire du personnel de bureau en raison de non disponibilité de la liste actualisée des assesseurs de l’opposition dans certains centres de Bamako et d’autres dans les régions de Koulikoro, de Mopti, de Tombouctou où Arkodia il y a eu des cas d’enlèvement suivi de mort d’homme », déplore le Dr Touré. Le vice-président de Wanep a étalé plusieurs autres incidents notamment la destruction de matériels électoraux dans certains endroits du pays, l’interruption du vote sous la menace des hommes armés etc.
Le Dr Touré a signalé que Wanep et ses partenaires, tout en regrettant les incidents qui ont émaillé le scrutin, remercient et félicitent le peuple malien, les autorités ainsi que tous les acteurs ayant contribués à la réalisation du scrutin. Il a aussi lancé un appel au calme à l’endroit des candidats tout en exhortant le peuple malien, les acteurs politiques et les médias à attendre avec calme et patience la proclamation officielle des résultats. Le vice-président de WANEP a noté que ce n’est pas à sa cellule de juger ou non que ces incidents auront des impacts sur la crédibilité et la transparence du scrutin. « Ce rôle revient à la cour constitutionnelle », a-t-il dit.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain