Au total 490 bureaux de vote soit 2,1% n’ont pas pu fonctionner normalement au second tour de l’élection présidentielle 2018 contre 871 bureaux de vote au premier tour soit un peu plus de 3,7%, ce qui caractérise une nette amélioration du système de sécurisation du vote, a indiqué, hier lundi 13 aout 2018, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Salif Traoré.
Depuis quelques années, la question sécuritaire constitue un véritable défi majeur pour les pouvoirs publics. Lors d’un point de presse qu’il a animé, le lundi 13 Août 2018, au siège de son département à ACI 2000, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Salif Traoré a fait le point de l’évolution de la situation sécuritaire jusqu’au matin du lundi à 8 h 00. Pour lui, il reste attendu que le processus de sécurisation continu par rapport à la centralisation des informations. « Pour nous, il est aussi important de sécuriser la remontée des bulletins de vote, des PV (procès verbaux) du dépouillement dans tous les cercles et les régions», a-t-il dit. Avant de s’incliner sur la mémoire du jeune qui perdu la vie le jour du vote dans la Commune de Saraféré dans la région de Tombouctou. « C’est au niveau de la foire de la commune de Saraféré qui abritait deux bureaux de vote, les hommes armés ont tiré sur le jeune et emporté ses biens. Ils ont également saccagé les matériels dans un bureau de vote. Il reste attendu que le bureau qui était à côté n’a pas été touché et aucun autre agent électoral n’a été touché. Je tenais d’abord à le souligner et à m’incliner sur sa mémoire », a indiqué le ministre.
Et d’ajouter que la sécurisation du vote s’est déroulée globalement de manière acceptable. « Au départ, nous avions comme objectif : faire en sorte qu’il y ait moins d’incidents au second tour qu’au premier. Au premier tour, nous avons déploré la non- opérationnalisation de 871 bureaux de vote essentiellement dans la région de Mopti. La situation donne, aujourd’hui, à 8 h00, un effectif total de 490 bureaux qui n’ont pas pu ouvrir. Malheureusement, cette fois encore la région de Mopti arrive en tête avec environ 440 bureaux qui n’ont pas pu ouvrir et au minimum 100 bureaux sur les 440 bureaux n’ont pas pu ouvrir pour des raisons d’inaccessibilité. Il y avait l’inondation dans ces zones mais malgré la demande de délocalisation de certains bureaux par le ministère de l’Administration Territoriale, il n’y a pas eu d’accord entre les deux partis sur ce point et les populations ont eu peur de représailles des bandits armés, c’est pourquoi certaines populations n’ont pas accepté à ce qu’on ouvre des bureaux chez eux », a-t-il dit.
Et de poursuivre que ceux qui ont juré qu’il n’y aura d’élection, n’ont pas été sous-estimés. « La dernière fois, ils ont pu empêcher l’ouverture d’un grand nombre de bureaux de vote. Cette fois-ci, le nombre de bureaux qui n’ont pas fonctionné sont beaucoup moins nombreux car nous avons tiré des leçons et nous avons déployé 6000 éléments supplémentaires sur le terrain. Mais, il s’emblerait que cela n’a pas totalement suffit car eux aussi avait changés de méthode pour aller ailleurs pour toujours tenter de contrarier le bon déroulement du scrutin. Les régions concernées sont la région de Mopti avec les cercles comme Bandiagara, Djénné, Douentza, Koro, Tènèkou, Youwarou, la région de Ségou avec les cercles de Macina et Niono où il y a eu quelques incidents, la région de Tombouctou a connu 23 bureaux de vote non opérationnels. », a-t- il regretté.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain