Faut-il le dire finalement ? Sur le tronçon Sébénikoro-Koulouba, les voix se lèvent contre le cortège présidentiel qui, aux yeux de bon nombre de nos concitoyens, est devenu une véritable source de désagréments.
On le sait, le Président de la République n’a jamais été matinal. L’habitude étant une seconde nature. C’est après 10 H bien sonnées qu’il quitte son domicile sis à Sébénikoro pour se rendre à Koulouba. Un moment qu’il faut toujours craindre sur cet axe. Ceux qui empruntent régulièrement ce chemin, le savent bien. Parfois on libère complètement la voix alors qu’il n’a pas encore quitté son domicile. Alors bonjour une longue file d’attente pendant plusieurs dizaines de minutes.
Nous avons été témoin de cette situation sur l’échangeur multiple qui se trouve au niveau de la cité administrative. Aux environs de 12 H 30 mn, une longue fille d’entente se produisit sur ce pont à divers sens.
Ce vendredi 18 avril, IBK venait de présider la cérémonie d’ouverture du Salon International de l’Agriculture (SIAGRI). Et du palais de la culture Amadou Hampâté Bah, il avait d’abord préféré se rendre à son domicile à Sébénikoro avant de rebrousser chemin pour Koulouba.
Les usagers étaient très amers : « ça devient chi… Un véritable gâchis…» déplora un motocycliste. Et son voisin immédiat de répliquer « En tout cas, c’est vous qui l’avez plébiscité ! ». «Pas moi » rétorqua un autre. Et un autre de s’interroger : « pourquoi il ne déménage pas à Koulouba comme les autres présidents l’ont fait ? »
Dix minutes environs après son passage pour Sébénikoro, les éléments du CCR (commissariat à la circulation routière) coupent de nouveau la circulation pour les mêmes motifs occasionnant la même file d’attente sur tous coins de l’échangeur. Cette fois-ci, IBK devait rejoindre son bureau à Koulouba.
Djibi
Encadré
Confidence d’un responsable de la sécurité : « Il est indécis »
Un responsable en charge du dispositif sécuritaire et du protocole a fait ces confidences.« Quand nous soumettons le programme au président, il les approuve sans histoire. Mais quelques instants seulement avant d’embarquer, il bouleverse tout. Et surtout, ne lui montrez pas votre agacement ou votre impatience. Vous risquez de vous faire virer. Les plus chanceux auront droit à une remarque de ce genre : «Il ne vous revient à vous d’être pressés. C’est moi qui dois l’être ! C’est moi le président».
La faute n’incombe donc pas aux agents, à en croire notre confident. «Nos éléments sur le terrain sont les plus déprimés à cause de l’indécision du patron», souligne-il. Sans commentaire !
La Rédaction