Mercredi, des documents répertoriant plus de 2000 incidents sur plus de deux ans dans le centre de détention de réfugiés de l’île de Nauru ans ont été publiés en Australie et repris par la presse internationale.
Des cas d’abus sexuels, d’agressions et de tentatives d’auto-mutilation ont été rapportés dans cette île qui, comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, accueille depuis 2012 les migrants interceptés en mer alors qu’ils tentaient de gagner l’Australie. Plus de la moitié des cas concernent des enfants.
Le Haut Commissariat de l’ONU déjà au courant
Des accusations qui « correspondent tristement avec les conclusions » de visites régulières effectuées ces dernières années par le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a indiqué à la presse une porte-parole.
À l’occasion de ces inspections, les équipes onusiennes ont constaté que beaucoup de migrants, requérants d’asile ou réfugiés présentaient des troubles psychologiques importants en raison de leur détention. « Leur situation est devenue de plus en plus terrible », selon la porte-parole.
Mettre un terme à la détention d’enfants
Le Haut Commissariat demande que les responsables soient poursuivis et que Nauru et l’Australie mettent un terme à la détention d’enfants. Il souhaite aussi que Nauru mette en place un mécanisme national de prévention contre la torture.
On ignore pour le moment si une enquête a été diligentée sur place par l’entreprise chargée par l’Australie de gérer le centre d’enregistrement ou par la police.
Une fois débarqués à Nauru ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les réfugiés n’ont plus le droit de demander l’asile en Australie.