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Sans Tabou: gouvernance, Notre Grand Mali régresse !

L’organisation forcée des élections législatives et la mise en place d’une Assemblée nationale, dont le choix du titulaire du perchoir, ce 11 mai, suscite toujours des interrogations au sein de la population malienne parachève la mauvaise foi et l’agenda caché des plus hautes autorités pour un Mali qui leur a pourtant tout donné. Depuis quelque temps, contrairement à son programme présidentiel de 2018, notre Grand Mali, au lieu d’aller de l’avant, il régresse sur tous les plans (anw ka Maliba bè ka segi kô).

À trois ans de l’expiration du second et dernier quinquennat du Président IBK, jamais le Mali ne s’était aussi engagé sur les chemins de sa perte : gouvernance médiocre, sécurité préoccupante, éducation à vau-l’eau, santé précaire, corruption endémique… Aujourd’hui, le Grand Mali est devenu une charge lourde sur les épaules du Président IBK et lui-même semble de plus en plus insupportable pour les Maliens. La recrudescence des violences par-ci et par-là en est l’illustration parfaite.
En 2018, pour convaincre les plus sceptiques, cet homme, qui avait promis de consolider les acquis, s’il y en avait, de ces cinq dernières années de gouvernance (2013-2018) soutenait : « nos efforts des cinq (5) prochaines années seront notamment concentrés sur l’amélioration de la Gouvernance et le développement du capital humain, à l’effet de relever les défis multiformes… Dans le domaine de la gouvernance, ce projet entend, avec détermination, combattre la corruption et consolider l’État de droit, améliorer les conditions de travail du personnel de la justice, poursuivre l’opérationnalisation de l’érection des Cercles en Régions pour booster le développement régional et local ».
Deux ans après, plus que la déception, c’est la désorientation à tous les niveaux. Alors que les terroristes étendent leur toile sur l’étendue du territoire, le gouvernement est dans l’incapacité totale de faire face aux préoccupations des Maliens (manger, boire, se loger, la sécurité des personnes et de leurs biens). Le plus gros malaise social, ces dernières semaines, réside dans la non-satisfaction des promesses faites par le gouvernement aux couches socio-professionnelles (enseignants, médecins…).
L’arrêt le plus contesté de l’histoire de la Cour constitutionnelle du Mali intervenu ce 30 avril 2020, a mis le feu aux poudres à Bamako et dans plusieurs autres localités à l’intérieur du pays. Au lieu de tirer les leçons de ces contestations qui ont été marquées par des manifestations nocturnes et des barricades sur les goudrons, le président Ibrahim Boubacar Keita et son régime feront l’insulte suprême aux Maliens en s’immisçant dans le choix du Président de l’AN allant jusqu’à défier le Bureau politique national du Parti qui l’a porté au pouvoir, le RPM. Ainsi, un député recalé par le ministère de l’Administration territoriale et repêché par les Sages de la Cour constitutionnelle est porté au perchoir. ‘’Moussa la machette’’, comme l’appellent certains, devient Président de l’Assemblée nationale, l’emportant haut la main face à un ancien Premier ministre.
Comment un élève repêché à son examen obtiendrait-il la bourse d’excellence, s’interroge des détracteurs ? On aura tout vu dans le Mali du ‘’Kankelen Tigi’’ : Alliance entre opposition et majorité ; une opposition qui vote pour porter un député de la majorité présidentielle au perchoir…
Rarement, Bamako et des capitales régionales de notre pays auront assisté à de telles violences de nature à mettre en péril la quiétude des paisibles populations. Pourtant, la sécurisation des personnes et de leurs biens était l’une des grandes promesses d’IBK pendant la présidentielle passée. Malgré tout, l’insécurité a atteint finalement son paroxysme au cours de ces derniers mois. Alors que le Nord souffre, le Centre est sous feu des terroristes et des conflits intercommunautaires. Jamais le sang des populations civiles n’a autant été versé au Mali. IBK, sur son piédestal, depuis les hauteurs de Koulouba ou dans son quartier luxueux de Sébenikoro, après avoir bénéficié de la confiance des Maliens à deux reprises, semble n’avoir désormais qu’une seule préoccupation, assurer ses arrières dans un Mali qui fonce droit dans le mur.

Par Sidi DAO

 

Source: info-matin

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