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Sans Tabou: conférence d’entente Nationale, susceptibilités et les suspicions

Conformément aux termes de l’accord de paix issu du processus d’Alger, notre pays est en plein pied dans les préparatifs de la conférence d’entente nationale, pour le mois de mars prochain. Comme les grands rendez-vous socio-politiques dans notre pays, cette grande rencontre dénommée Conférence d’entente nationale est loin de faire l’unanimité tant au niveau de la classe politique que de la société civile.

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Après le compromis trouvé, la semaine dernière autour de la mise en place des autorités intérimaires dans les régions du nord de notre pays (Kidal, Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudénit), suite à la réunion ministérielle du Comité de suivi de l’accord de paix, c’est la Conférence la tenue de la nationale d’entente, conformément aux termes de l’accord qui est au-devant de l’actualité nationale. Comme tous les grands rendez-vous socio politiques de notre pays, certains acteurs politiques et de la société civile parient sur l’échec de cette conférence, parce que ne partageant tout simplement l’appellation consignée. Ainsi, pour certains, elle (Conférence d’Entente) consacre de fait, la partition de notre pays… En lieu et place de la Conférence d’Entente nationale, ils proposent : « Congrès extraordinaire du peuple du Mali » ; « conférence nationale », « assises nationales »… Au fond, de quoi s’agit-il ?
Il s’agit simplement d’un divorce en la forme. Sinon, sur quoi les Maliens ne peuvent arriver à s’entendre s’ils s’écoutent, ne se mettent à table pour discuter ?
Au lieu de s’écouter, au lieu de se comprendre, chacun tente de tirer la couverture sur soi. En effet, c’est cet égocentrisme et ce nombrilisme politique qui nous conduit là depuis 2011, lorsque la crise avait commencé à pointer le nez. Jamais, les Maliens ne sont parvenus à faire l’unanimité autour de l’essentiel. Ainsi, a-t-on été pris à la gorge en 2012, lorsque par manque de compromis entre la classe politique autour de la gestion du pays, des militaires ont perpétré un putsch. La situation a été empirée avec les djihadistes et les indépendantistes qui sont parvenus à occuper toute la partie nord du pays. Pendant toute la transition, aucun accord n’a pu être trouvé pour se donner des directives de gouvernance. Aujourd’hui, il faut le dire et le reconnaitre que le pays est gouverné et que ce n’est plus le moment de vouloir en imposer à celui qui tient le gouvernail. Car il s’agit bel et bien d’une Conférence d’entente nationale, qui doit être organisée conformément à l’accord de paix signé par l’État du Mali sous le regard de la communauté internationale. S’il n’y a pas une quelconque volonté de pousser les autorités à la faute et de mettre le pays sur le banc de cette communauté internationale, il n’y a pas lieu de discuter cette appellation. Quant au contenu, on peut toujours en discuter. C’est aux Maliens d’y mettre ce qu’ils veulent sans violer l’accord de paix qui demeure un document de référence pour la paix dans notre pays.
Vouloir s’opposer aujourd’hui à cette initiative, c’est vouloir aller contre ses propres engagements, c’est se renier et c’est enfin aller contre la paix. Pour un gouvernement qui se respecte, qui a de l’estime pour ses citoyens qui souffrent, depuis plusieurs années, cela n’est pas responsable.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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