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Sans Tabou: Budget du CSA, le faux bond des partenaires ?

C’est un secret de polichinelle ; le Comité de suivi de l’Accord (CSA) traverse d’énormes difficultés financières qui risquent d’entraver son bon fonctionnement et d’impacter négativement sur le processus de paix qui a connu un développement satisfaisant, ces derniers temps avec la signature d’une trêve et l’adoption de la résolution 2374 de l’ONU instaurant un régime général de sanctions ciblées au Mali.

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Où sont passées la MINUSMA, l’UA (MISAHEL), l’OCI, l’UE, et la CEDEAO ? Cette question mérite son pesant d’or, à cause des difficultés financières que connaisse le CSA pour la prise en charge de son fonctionnement.
Selon l’Article 61 du document : « Sous réserve de son mandat et dans les limites de ses capacités, la MINUSMA dirige le Secrétariat du CSA. La MINUSMA, en collaboration avec l’UA (MISAHEL), l’OCI, l’UE, et la CEDEAO, assiste le CSA pour le suivi de la mise en œuvre de l’Accord ».
Loin de nous, la prétention d’une quelconque ingratitude face à ces organisations qui s’investissent, jusque-là, dans le cadre de la signature et de la mise en œuvre de l’Accord, mais plutôt d’attirer leur attention sur une situation qui risque de casser la bonne dynamique enclenchée, ces derniers temps.
Aujourd’hui, ce qui se passe au niveau des réunions du CSA, interpelle tous ces partenaires dans le sens du respect de leur engagement.
Sinon, comment comprendre qu’au moment où le processus de mise en œuvre de l’Accord semble reprendre que les rails, les difficultés financières persistantes poussent certains acteurs à vouloir quitter ce cadre de dialogue ?
Même si les travaux de la 20e session du CSA ont pu se dérouler normalement, lundi dernier, dans un climat jugé « positif et apaisé » par le président du Comité, Ahmed BOUTACHE, cet optimisme du diplomate algérien contraste avec les humeurs des uns et des autres à la veille de l’ouverture des travaux. En effet, il était question pour des représentants des groupes armés de boycotter la rencontre, à cause du non-payement de leurs indemnités de session.
Autant que pour cette question de budget du CSA, si on n’y prend pas garde, risque d’émousser les ardeurs et de remettre en cause les efforts consentis pour obtenir la trêve sur le terrain ces derniers temps.
Le dimanche dernier, après la fin de leur réunion, les membres des sous-comités thématiques ont adressé une correspondance au chef de file de la Médiation internationale et aux différents partenaires de la mise en œuvre de l’accord. Ce, pour leur faire part de leur intention de boycotter les travaux jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Parmi celles-ci, les membres des groupes armés ont demandé la clarification de leur statut. À savoir s’ils sont des fonctionnaires ou des salariés avec lesquels il faut signer des contrats. Ils déplorent le fait de n’avoir pas été souscrits à une police d’assurance pour bénéficier de certains avantages tels que les soins médicaux. Par ailleurs, ils ont également demandé le rappel de tous leurs arriérés ainsi que le paiement intégral de leurs indemnités à une date fixe. Pour ce faire, ils ont proposé au plus tard le 30 de chaque mois.
Il a été convenu de mettre en place un groupe de réflexion qui doit présenter ses conclusions lors de la prochaine session du CSA.

Par Abdoulaye
OUATTARA

 

Source: info-matin.

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