C’est après-demain, 2 juin 2023, que la campagne pour l’élection du référendum sera officiellement lancée. Ce sera donc le début de la fin d’un long processus qui s’est parfois confondu avec l’histoire politique malienne. Reportée à plusieurs reprises, l’élection référendaire est désormais imminente. Mais pour autant, rien n’est gagné d’avance. Parce qu’il y a bien des défis à relever.
A la différence des autres échéances électorales, le référendum se veut être forcément inclusif. Puisqu’il s’agit de la loi fondamentale qui fixe l’organisation et le fonctionnement du pays et à laquelle tout le peuple malien sera désormais soumis, si le ‘’OUI’’ l’emporte.
Certes les signaux sont bons pour le président de la Transition et son Gouvernement, surtout après les séries de vulgarisations du projet effectuées au Mali comme dans la diaspora et le soutien de certains partis et regroupements politiques, mais le plus important se jouera sur le terrain le jour du scrutin. Il s’agit de faire en sorte que toutes les personnes éligibles puissent aller voter dans la transparence, en toute liberté et sécurité.
Aussi au regard de l’importance de ce processus électoral, la campagne ainsi que le scrutin doivent se tenir sur la majeure partie du pays. C’est cela le plus grand défi de l’heure pour les autorités de la transition. En tant qu’initiatrice du processus, elles ont l’obligation de s’assumer jusqu’au bout.
Les avancées réelles, c’est plutôt au plan matériel. L’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) dit être prête pour bien accomplir les missions lui sont assignées par les plus hautes autorités. Mieux, elle a déjà annoncé depuis le 9 mai 2023 que le fichier électoral est fin prêt et que les 8 500 000 électeurs maliens pourront tous voter aux futures élections, soit avec les cartes d’électeurs, soit avec les cartes d’identité biométriques sécurisées.
Il faut quand même accepter que quels que soient la qualité de campagne et le résultat de ce scrutin, l’esprit démocratique et patriotique doit toujours prévaloir. L’essentiel est de comprendre que cette Constitution est malienne et non celle de Assimi ou de son Gouvernement. C’est pourquoi pendant cette campagne, l’accent doit être mis sur les vrais enjeux et les vraies opportunités du projet, sans langue de bois, pour permettre aux électeurs de comprendre davantage son contenu et de décider en conséquence et en connaissance de cause.
Ousmane BALLO
Source : Ziré