Les récentes décisions du club des chefs d’Etat de la CEDEAO contre les autorités dirigeantes de la transition du Niger est une vraie forfaiture. Loin s’en faut!
Les attaques récurrentes et simultanées contre les militaires et les populations civiles dans la zone des trois frontières, notamment, ont perduré depuis plus de 8 ans et continuent de plus belle. Cette situation est un échec patent de la présence de l’armée française au Mali en particulier et dans tout le Sahel en général.
Les accords de défense avec la France sont au détriment des intérêts de nos Etats (Burkina, Mali et Niger).
Le Mali, le Burkina et le Niger sont des Etats souverains et ont le droit régalien de choisir leurs partenaires économiques et militaires en toute responsabilité.
Les attaques tous azimuts de toutes les régions du Sahel prouvent à suffisance que les opérations successives: Serval, Barkhane et Takouba sont des échecs de la présence des forces étrangères dans le Sahel.
Le Burkina, Mali et le Niger en tant qu’Etats souverains se doivent de changer de paradigmes.
Nos pays à travers les autorités des différentes transitions ont décidé de prendre leur destin en main et quel que soit le prix à payer.
Les sanctions individuelles imposées aux membres de nos gouvernements et de nos organes législatifs sont des non événements.
Les restrictions sur les voyages dans la sous-région feront économiser des milliards de francs CFA aux Trésors publics du Burkina du Mali et du Niger.
Les saisies des biens et les blocages des comptes à l’étranger ne veulent absolument rien dire car aucun des dignitaires de la transition n’a des assets à l’étranger.
Les sanctions de la CEDEAO contre les autorités de la transition du Burkina, du Mali et du Niger n’ont aucun impact négatif sur nos pays, au contraire, ses sanctions sont des sources de motivations et de cohésion sociale des peuples frères du Burkina, du Mali et du Niger .Il existe actuellement une symbiose entre les peuples et ses autorités de transition.
Les coups d’Etat successifs dans les pays francophones d’Afrique de l’Ouest sont les résultats de dysfonctionnements de nos systèmes démocratiques importés de l’Occident.
Pourquoi une fixation sur les élections? Les élections, en général, ne sont pas une fin en soi. Loin s’en faut. Les élections n’ont jamais résolu les problèmes existentiels de nos Etats, c’est surtout une manière, une façon légale de choisir nos propres bourreaux, c’est- à- dire les colons noirs qui ont perpétué et continuent de perpétuer la domination de la France sur nos pays. L’exemple de 7 ans de gestion chaotique du roi fainéant IBK et sa famille avec la complicité des politiciens des partis politiques apatrides comme ADEMA, RPM et certains petits partis politiques alimentaires est un cas d’école pour le peuple.
Aller aux élections dans les contextes actuels, c’est de cautionner le retour des colons noirs, c’est- à- dire le retour de ces politiciens qui sont à la base de l’effondrement de nos Etats. Car ces politiciens disposent toujours des milliards qu’ils ont volés à nos Etats et ces milliards seront utilisés pour les achats de conscience lors des élections.
Il est impératif de jeter ici et maintenant les fondements de base de la Refondation de nos Etats. Toute chose qui permet un changement de paradigmes.
Dans la gestion d’une nation, il n’y a jamais eu de consensus car il y a toujours des colons noirs qui défendent toujours les intérêts des colons blancs, c’est- à- dire les intérêts de la France.
Sur le plan économique, il est temps de bannir les termes “partenaires techniques et financiers”, c’est un terme dégradant et de sujétion. Aussi, l’Aide au développement n’a jamais développé un pays. Les ONG opérant dans nos pays n’ont aucun impact positif sur la vie de nos populations. Ces ONG sont des organisations de renseignement aux services de leurs pays d’origine.
Le Burkina, la Guinée, le Mali et le Niger doivent s’unir pour créer une Organisation monétaire et économique et avoir une monnaie commune en abandonnant carrément la monnaie coloniale et de servitude : le Franc CFA et cela suppose qu’on quitte l’UEMOA et la CEDEAO qui sont des organisations sous régionales au service de la France.
Le salut et le développement de nos Etats résident dans le travail par la création des valeurs ajoutées. Nous avons tout dans nos pays, le commun du sahélien doit savoir qu’aucune nation ne viendra développer nos Etats à notre place.
Notre guerre contre la France est qu’on veut qu’elle parte de chez nous, mais elle ne veut pas. Pourquoi ? Parce qu’elle a des intérêts économiques chez nous que nous ignorons nous-mêmes.
Nos Etats n’ont jamais étés pauvres. Loin s’en faut. Seulement, pendant trente ans, nos pays ont étés gouvernés par des hommes qui n’avaient aucun courage politique, aucune vision, aucun plan stratégique et aucun amour pour nos Etats.
Dans sa politique de déstabilisation du Sahel, la France a le soutien de toute l’Union européenne, paradoxalement, les pays voisins de nos trois Etats, nos frères, au lieu de nous aider, aident la France à détruire le minimum qui reste dans nos Etats.
La France prépare les génocides dans le Sahel. Aucun jour ne se passe sans les attaques des terroristes sponsorisés par la France dans les trois pays du Sahel (Mali, Burkina Faso et le Niger).
La Mauritanie et le Tchad sont des pays du Sahel, paradoxalement, ces pays ne subissent aucune attaque des terroristes sponsorisés par la France.
Il est temps que les peuples du Sahel s’entraident pour bouter l’ennemi commun hors de notre espace géographique.
Aucun pays africain francophone ne figure dans le classement des 10 premières économies africaines. De surcroît, les 10 premières économies africaines ont leurs propres monnaies nationales et ne sont garanties par aucun autre pays comme le cas du fameux franc CFA (la monnaie de servitude contrôlée par la France).
La présence française dans nos pays est synonyme de déstabilisation de nos Etats et une source de paupérisation croissante de nos populations.
La décolonisation vraie est en téléchargement et est irréversible.
Que Dieu bénisse nos quatre pays souverains: le Burkina, la Guinée, le Mali et le Niger.
Bakary COULIBALY, Vice- Président : Élan Patriotique, FASO Ka N’gneta Kanou
Inter De Bamako