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Samy l’exilé veut sensibiliser contre l’immigration clandestine

Samy l’exilé, c’est le nom de scène de ce passionné  de musique au parcours atypique. Après une « mésaventure » et quelques années passées en Algérie, il retourne au Mali et travaille actuellement comme livreur de pizzas. Durant ses heures libres, il écrit et compose ses chansons. Même s’il rêve de faire la musique de façon professionnelle, son objectif reste de sensibiliser les jeunes comme lui, tentés un jour par l’immigration clandestine.

« Ma contribution à la jeunesse, c’est de la conseiller de ne pas se laisser tenter par l’immigration clandestine », explique d’emblée Abdoul Salam Kéïta alias Samy l’exilé, né en Côte d’Ivoire de parents Maliens. Après des études écourtées, il décide comme de nombreux jeunes dans sa situation de « tenter l’aventure ». La Tunisie, la Libye et l’Algérie où il séjourne durant 4 ans sans papiers et sans une situation stable. «  Je suis revenu après 4 ans, ça n’allait pas. J’ai vu beaucoup de frères se faire massacrer. Le problème des Africains c’est les Africains d’abord », ajoute t-il non sans amertume.

Fan de musique, depuis son plus jeune âge. « La musique c’est un virus que j’ai attrapé depuis l’école. A Abidjan, je jouais avec un groupe. Maintenant, je joue seul », confie Samy. Avec les moyens du bord, il réussit à sortir un premier album  de 12 titres en février 2018. Avec l’afro bit comme genre, l’album connaît un accueil  plutôt mitigé. «  Sans soutien ce n’est pas évident », comment t-il.   Faire une carrière dans la musique, oui,  mais  ce qui intéresse Samy c’est surtout  sensibiliser.  Les jeunes Africains, car Samy « se sent partout chez lui en Afrique.»

Et grâce à quelques partenariats avec les ministères des Maliens de l’extérieur, de la Jeunesse et de la Culture, il participe à des tournées de sensibilisation et invite les jeunes à abandonner leur ambition d’immigration clandestine. «  C’est mieux de travailler ici. » outre ce thème, l’artiste « rend aussi hommage à la femme » et aborde les thèmes de la relation de l’Homme avec la religion, avec ses semblables. A  25 ans, Samy qui gagne sa vie pour le moment en vendant des pizzas à Bamako, entend bien se perfectionner dans la musique. « Je suis contacte les grands pour apprendre auprès d’eux.» Un de ses projets immédiats, outre les tournées avec les ministères c’est d’enregistrer une chanson collective avec environ 15 autres artistes, sur l’immigration clandestine.

Journal du mali

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