Victime collatérale de la guerre au Mali, ce pays subit une véritable descente aux enfers ponctuée de massacres et d’attaques en tout genre.
Sous une des tentes installées par l’Unicef, plusieurs dizaines d’enfants chantent au rythme des djembés. Quand les visiteurs font irruption, tous les yeux se tournent. Une lumière d’espoir éclaire les regards de ces gosses déracinés. Espoir rapidement déçu. «Les enfants ont cru que vous veniez livrer les biscuits, dit Lucienne Kontogom. Nous n’en avons plus.» Elle est superviseuse pour Children Believe, une ONG canadienne qui coopère avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Burkina Faso, et veille sur plus de 600 enfants de déplacés dans un espace que l’agence onusienne appelle «child friendly».
On les y accueille à partir de 3 ans. Une tente est consacrée aux plus petits, les deux autres servent à l’enseignement. «Nous ne pouvons remplacer l’école, dit Lucienne Kontogom. On se contente du b.a.-ba pour les plus jeunes et de leçons de base pour les adolescents.» Nourris sur place, ils disposent en outre d’une aire de jeux construite à côté des tentes.