Le chef du Front Polisario met en garde. Mohamed Abdelaziz a averti l’ONU, ce jeudi 14 avril 2016, d’un risque de reprise des hostilités avec le Maroc si la mission des Nations Unies dans ce territoire (MINURSO) ne pouvait pas assumer pleinement son mandat.
Selon Mohamed Abdelaziz, si le Conseil de sécurité n’exerce pas « une pression réelle et directe » sur le Maroc en permettant à la MINURSO de « reprendre son travail et son mandat pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination », ce sera « un feu vert à une agression militaire » du Maroc contre les Sahraouis. La MINURSO a été déployée en 1991 pour surveiller un cessez-le-feu au Sahara Occidental en attendant que soit défini le statut de ce territoire, ex-colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.
Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, Mohamed Abdelaziz précise que « le peuple sahraoui sera alors de nouveau contraint de défendre ses droits par tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée qui est légalisée par l’ONU pour tous les peuples colonisés », reprend Le Parisien.
Lors d’un voyage dans la région début mars, Ban Ki-moon a fortement irrité Rabat en parlant d’occupation, alors que le Maroc considère le Sahara Occidental comme partie intégrante du royaume. En représailles, le Maroc a expulsé la quasi-totalité des experts civils expatriés de la MINURSO et fait fermer un bureau de liaison militaire. Des mesures, qui, selon l’ONU, empêchent la MINURSO de fonctionner.
Source: Afrik