« Dégonflez tous les muscles! », disait à IBK, Adame Ba Konaré dans une lettre ouverte. Ce qui lui avait même valu une volée de bois vert de la part d’un camarade à elle de l’Adema. Mais, visiblement, notre président a fini par l’entendre.
L’interpellation de Adame Ba qui était une contribution à la démocratie, a fini par être entendue. Il est heureux de constater que le président a fini par se démarquer des Tondjons de son camp, dont l’apport constructif reste à démontrer.
Que faut-il faire maintenant? Le bon politique, l’homme d’Etat en pareille circonstance s’inspire de Machiavel qui disait dans une circonstance pareille qu’il faut juste retourner la situation en sa faveur, voir ce que l’on peut tirer des griefs formulés.
La Plateforme An tè A Bana a dit qu’il faut le Mali dans la plénitude de son territoire pour organiser le referendum ? L’accord issu du processus d’Alger demande la révision de la constitution ? Très bien ! Que peuvent la CMA et ses supplétifs ? Que peu la France ? Car c’est dans ces directions que le président doit botter.
La crise de la révision de la Constitution doit être une opportunité pour IBK de régler deux problèmes d’un coup: obtenir enfin des concessions de la CMA, clarifier la position des « partenaires » et en définitif, avoir la main sur le processus.
L’interpellation de Adame Ba Konaré, du reste, comprise par IBK, allait dans ce sens. N’en déplaise à ceux qui avaient vu là une opportunité d’entrer dans les bonnes grâces d’IBK en se faisant exégètes, ou détenteurs de boule magique pour lire dans les pensées profondes.
Alexis Kalambry
Source: lesechos