Qui bloque le financement des activités génératrices de revenus (AGR) des personnes pauvres et vulnérables de la 4ème région? Plus d’une année après un processus de sélection de microprojets générateurs de revenus, la question posée demeure sans réponse.
Les personnes pauvres qui y voyaient une opportunité de renforcer leurs capacités de résilience par le biais des activités à réaliser sont maintenant désabusées. Elles ne savent plus à quel saint se vouer et sont ballottées entre la Bank of Africa et la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire de Ségou qui ont contracté un fonds de 40 millions de F CFA au profit des personnes vulnérables de la région.
En effet, aucune des parties contractantes ne fournit d’explications claires pour étayer le blocage des sous qui devaient soutenir les AGR postulantes retenues.
En 4ème région, les organisations de personnes handicapées, les associations de femmes et de jeunes de milieu rural attendent toujours les financements promis, devenus hypothétiques.
« A vrai dire, ça fait trop longtemps. J’étais loin d’envisager que l’attente serait si longue ! Aujourd’hui, nous bénéficiaires désignés, doutons fort, si nous allons entrer en possession des fonds de 40 millions de F CFA à nous promis par le développement social, via son service régional déconcentré de Ségou. ». C’est le cri d’alarme d’une personne pauvre, dont son organisation a été maintenue pour bénéficier du financement d’une AGR.
Les bénéficiaires encore potentiels informent que plus d’une année entière vient d’être bouclée, sans que les personnes vulnérables de la région, (associations, groupements féminins, de jeunes ), ne voient la couleur des fonds qui leur ont été promis.
En son temps, relatent-elles, des missions dépêchées auprès d’elles les avaient sollicitées de présenter des microprojets générateurs de revenus. Un fonds de 40 millions de F CFA, avaient-elles expliqué, était disponible pour le financement.
Il y a belles lurettes, le processus d’études et de sélection desdits projets est bouclé.
Bon nombre d’organisations de personnes vulnérables ont été notifiées que leurs structures sont retenues parmi les heureux bénéficiaires d’un financement à hauteur de plus d’un demi million. « Nous avons été pressés d’ouvrir à la hâte des comptes bancaires à la Bank Of Africa. Dans l’intervalle d’une semaine, nous nous sommes bousculés aux portillons de l’agence régionale de la Bank Of Africa. Ces différentes démarches de va- et -vient nous ont coûté cher. Nous réclamons le financement de nos AGR ! »
Karamoko Keita
(Correspondance particulière)
Source: lesechos