Le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), Habib Sylla, et ses compagnons se sont réveillés tardivement dans le combat de la représentativité de la diaspora dans les institutions de la République. Ce combat est déjà engagé et presque gagné par le Conseil supérieur de la diaspora Malienne (CSDM), dirigé par Chérif Mohamed Haidara.
Au moment où le CSDM se battait pour le report de la date des élections législatives pour permettre à la diaspora malienne de préparer ses candidatures, Habib Sylla et son clan engage le combat similaire. Le contenu du mémorandum livré au ministre des Maliens de l’extérieur, le début de la semaine en témoigne le retard de M. Sylla et son organisation sur cette question.
La vérité est que le président du HCME, Habib Sylla, était occupé par d’autres affaires et pensait que la défense des Maliens de l’extérieur se limitait à débourser de l’argent pour faire rapatrier les migrants en situation de détresse. A l’opposé de sa démarche, la dernière-née des organisations de défense des droits des Maliens de la diaspora, le CSDM, avait déjà engagé sur le sol malien le combat de la représentativité à l’Assemblée nationale. “C’est un droit pour les Maliens de la diaspora d’avoir leurs représentants dans l’Assemblée nationale, au Conseil économique, social et culturel du Mali et bien d’autres”, a annoncé, il y a plus d’un an, le président du CSDM.
Mieux, ce droit qui est une exigence de la Constitution malienne, a été rappelé à tous les niveaux, du ministère de Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine à la présidence jusqu’à la Primature. La rencontre que la délégation du CSDM conduite par Chérif Mohamed Haidara a eu avec le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, le lundi dernier en est la preuve palpable. Le CSDM est avance dans ce combat légitime. “La diaspora malienne, membres du CSDM, regrette qu’il soit envisagé les élections législatives prochaines sans prendre en compte plus de 4 millions de Maliens établis à l’extérieur. Nous demandons très solennellement au gouvernement de la République du Mali et à l’ensemble des partenaires, d’user de toutes leurs influences afin de parvenir à un report pur et simple des prochaines élections législatives, afin de prendre en compte la représentation des Maliens de l’étranger dans l’Assemblée nationale”, a sollicité le président du CSDM.
Le CSDM a pris comme argument l’apport de la diaspora dans le développement socioéconomique du pays qui, selon lui, est estimé à 14,5% du PIB national.
Youssouf Coulibaly
L’Indicateur du Renouveau