Les Assises nationales de la refondation qui se tiendront en trois échelles territoriales et en trois séquences temporelles débuteront du 25 au 31 octobre, dans les communes et dans les cercles. Puis s’étendront du 1er au 7 novembre dans les régions y compris le district de Bamako ainsi que dans la diaspora. Par ailleurs, la séquence nationale annoncée pour le 15 au 21 novembre prochain, se tiendra finalement du 20 au 26 décembre prochain. Motif : aller à la recherche d’un consensus national pour la bonne tenue du processus.
À la suite de la signature de deux décrets nommant des hautes personnalités comme membres du panel et de la commission nationale d’organisation des Assises Nationales de la refondation, le Gouvernement de la transition a décidé de reporter la phase finale du processus prévue pour le 15 au 21 novembre prochain. Elle se tiendra finalement du 20 au 26 décembre 2021. Cependant, les phases locales, régionales, du district de Bamako ainsi que à la Diaspora se commenceront aux dates indiquées. Cette décision intervient au cours du précédent conseil de cabinet présidé par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le lundi 18 octobre dernier.
En outre, le gouvernement de la transition malienne sous l’égide de son premier responsable, Choguel Kokalla Maïga, a depuis des mois, fait de ces Assises qu’il considère comme « un tournant majeur pour la refondation de l’État malien », une priorité. Contestée par une partie de la classe politique malienne, le report de ce processus consiste à aller à la recherche d’un large consensus national. En effet, cette mission est confiée aux membres du panel des hautes personnalités présidé par l’ancien ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Zeyni Moulaye ainsi que ceux de la commission nationale d’organisation dirigé par l’ancien Mamadou Hachim Koumaré nommés le 16 octobre dernier, par le Président de la Transition, colonel Assimi. Goita et le Premier ministre, Docteur Choguel Kokalla Maïga.
En effet, le Gouvernement de la transition compte à travers ce report, adhéré l’ensemble des forces vives de la nation, à ces Assises nationales de la refondation tant souhaitées d’une part par « les autorités de la Transition et certains partis politiques », d’autre part par « une frange partie de la population malienne ».
La dernière étape du processus qui se tiendra après une synthèse des rencontres décentralisées dans les communes, cercles et régions y compris le district de Bamako et dans la Diaspora doit aboutir à « l’adoption des résolutions finales exécutoires ».
En outre, les autorités de transition sont soumises depuis plusieurs semaines à des pressions internationales, en particulier de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO, soutenu par la France et autres, pour organiser les élections prévues en fin février 2022 et renoncer à la tenue de ces Assises Nationale de la refondation. En revanche, une bonne partie des maliens expriment également au quotidien leur soutien aux autorités de la transition, plaidant en faveur de la prolongation du délai imparti de 18 mois qu’ils estiment insuffisant au regard des défis auxquels le pays est confronté.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS