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Repli stratégique et manœuvre politique de Cheich Mahmoud Dicko

La Coordination des Mouvements et Associations de Soutien aux idéaux de Cheick Mahmoud DICKO ne sera plus dans la course pour les législatives. La surprenante décision a été imposée ce lundi à la Coordination par l’Imam en personne. S’agit-il là d’un retrait du jeu politique fait de confrontation ou simplement d’un repli stratégique ?

 

L’idéal aurait été une clarification à la Macron qui aurait consisté à faire une démarcation nette entre le temporel et le spirituel, la religion et la politique. Comme l’avait suggéré la Cour constitutionnelle. Nullement impressionné par le rappel des fondements de la République démocratique du Mali, le religieux penserait plutôt que «la laïcité signifie que dans la société nous sommes définis par notre citoyenneté, et en aucun cas par notre religion». Une position constante qu’il a toujours défendue. Faut-il craindre le glissement sémantique en raison des relations incestueuses que l’État lui-même entretient avec les leaders religieux ?

En attendant de trancher définitivement la question, il faut opter sur la question pour l’optimisme chiraquien : “le combat de la laïcité est compliqué, réclame patience et pédagogie. Mais il n’est pas perdu d’avance.”

Voilà pourquoi ceux qui espéraient voir les islamistes hors course du pouvoir vont devoir prendre leur mal en patience. Le stratège leader islamiste, Cheickh Mahmoud DICKO n’a en réalité fait que procéder à une manœuvre politique dont l’objectif est d’endormir ceux qui pensent qu’il ne franchira pas le pas en 2023.

Il s’agissait aussi pour l’ancien chef de la communauté musulmane du Mali de donner des gages de bonne volonté aux grandes formations politiques comme le RPM, l’ADEMA et URD décrétées imprudemment par le porte-parole comme des ennemis à battre lors de ces législatives.

Les argumentaires vendus à ses poulains s’avèrent à la lecture comme autant de prétextes pour sauver son Mouvement d’une déculottée politique qui pourrait contrarier ses ambitions nationales qui ne font depuis l’objet d’aucun mystère. Le leader religieux qui a clamé et clame haut et fort qu’on ne saurait exclure par simple ‘’baga-baga’’ les musulmans de la gestion de la Cité, n’entend ni interdire à ses partisans de concourir ni dépolitiser son Mouvement. Il estime simplement que faute de moyens et de préparation suffisante, le CMAS n’a pas le devoir d’aller à la bérézina.

Il n’est pas encore venu, explique-t-il, «le moment d’aller à la conquête des postes électifs. Le mouvement doit prendre encore le temps de se faire connaître, de poursuivre son implantation. Aussi, il faut prendre le temps d’expliquer les objectifs de la création du regroupement à la population… Nous devons travailler dans la sérénité, dans le calme pour le futur ».

Il est fort à parier que ce futur prophétisé par le très respectable Imam Mahmoud DICKO ne se jouera pas  dans la mosquée, mais sur le terrain politique, à travers un Mouvement politique et avec ses ambitions politiques.

PAR BERTIN DAKOUO

INFO-MATIN

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