Pour la deuxième année consécutive, le Covid-19 aura un impact sur l’organisation de la rentrée scolaire qui a lieu ce jeudi 2 septembre en France métropolitaine. Le ministre de l’Éducation a annoncé dimanche la mise en place du protocole sanitaire 2 sur une échelle de 4 établie par rapport à la circulation du virus.
Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer espère une année « la plus normale possible » pour les élèves. Pour protéger les enseignants, les personnels et les élèves, le ministère fait appliquer le niveau 2 du protocole sanitaire dans tous les établissements scolaires.
Comme l’année dernière, tous les élèves devront obligatoirement porter un masque à l’intérieur, sauf à l’école maternelle. Les établissements devront aussi renforcer l’aération des locaux. Ce protocole prévoit également la fermeture d’une classe en primaire dès l’enregistrement d’un premier cas de Covid-19. Une mesure réclamée par les syndicats.
Au collège et au lycée, c’est la vaccination qui fera la différence chez les 12-17 ans. En effet, si un cas de Covid est identifié dans cette tranche d’âge, l’élève contaminé et tous les cas contact qui ne sont pas vaccinés devront alors s’isoler une semaine et suivre les cours à distance. Une façon pour l’Éducation nationale d’inciter les plus jeunes à se faire vacciner. Mais, pour les enseignants, ce procédé ne fait que creuser davantage les inégalités pédagogiques déjà existantes.
Un scénario critiqué par les syndicats
À deux jours de l’ouverture des écoles, le Snes-FSU, principal syndicat des enseignants du second degré, trouve le protocole du ministère insuffisant.
Il souhaite notamment un renforcement des tests qui, selon lui, permettrait de mieux surveiller la circulation du virus et trouver des alternatives à l’isolement des élèves. « On sait qu’aujourd’hui c’est l’un des angles morts du protocole sanitaire. Il n’y a quasiment plus de tests en collège et lycée alors que c’est un moyen de vérifier la circulation du virus et donc de prendre des mesures très rapidement », assure Sophie Ventitay, secrétaire générale du syndicat.
Dans un contexte épidémique toujours incertain et où les taux d’incidence diffèrent selon les départements,« il va falloir aussi certainement très rapidement s’adapter dans des départements où la circulation du virus est très active, avance-t-elle encore. Donc est-ce qu’il ne faut pas dès maintenant passer à un niveau 3 ? » À toutes ces questions, le syndicat réclame des réponses rapides.
Source: RFI