Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vont se rencontrer mercredi soir au Portugal, dans un contexte de rapprochement israélien avec des pays arabes, ont annoncé mardi le département d’Etat américain et des sources à Jérusalem.
Les deux hommes seront mercredi soir et jeudi à Lisbonne.
Dans la foulée, Mike Pompeo, qui a modifié l’ordre initial des pays par rapport au programme initial de sa tournée, se rendra jeudi au Maroc, avant de regagner Washington dans la soirée, un jour plus tôt que prévu. A Rabat, il doit notamment rencontrer le roi Mohammed VI.
“Le Maroc joue un grand rôle à travers la région en tant que partenaire important dans la promotion de la tolérance” et “a aussi des liens et une relation apaisés avec Israël“, avait expliqué la semaine dernière un haut responsable américain.
L’Etat hébreu, appuyé par les Etats-Unis, souhaite se rapprocher de certains pays arabes, notamment de monarchies du Golfe, comme l’Arabie Saoudite, dont il partage l’aversion pour l’Iran.
“Netanyahu va rencontrer Pompeo au Portugal”, ont indiqué à l’AFP des sources politiques à Jérusalem. La porte-parole de la diplomatie américaine Morgan Ortagus a ensuite confirmé la rencontre dans un communiqué.
Le Premier ministre portugais Antonio Costa s’entretiendra avec MM. Netanyahu et Pompeo lors de rencontres séparées jeudi à Lisbonne, a annoncé son cabinet à l’AFP, en précisant qu’ils ne feraient pas de déclaration aux médias à l’issue des entretiens.
Le secrétaire d’Etat américain verra aussi son homologue portugais Augusto Santos Silva.
M. Netanyahu avait fustigé dimanche des pays européens qui venaient d’adhérer au mécanisme de troc Instex, créé par les Européens pour contourner les sanctions américaines imposées à l’Iran en évitant d’utiliser le dollar.
Cette rencontre entre MM. Netanyahu et Pompeo sera la première depuis que les Etats-Unis ont modifié, il y a deux semaines, leur politique sur les colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés. Washington estime désormais que ces implantations ne sont pas contraires au droit international, allant ainsi à l’encontre de résolutions de l’ONU.
Elle intervient enfin alors que les Etats-Unis doivent toujours dévoiler leur projet de paix pour le Moyen-Orient. Ce projet devait être connu après les élections israéliennes de septembre, mais celles-ci n’ont pas donné de vainqueur clair et l’Etat hébreu pourrait devoir tenir un nouveau scrutin, le troisième en un an, début 2020.
Le Point