Les deux leaders de l’opposition donnent leur sentiment sur la rencontre entre le Président de la République et les partis de l’opposition.
Sur invitation du locataire de Koulouba, les chefs de partis politiques, ceux de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition se sont retrouvés autour de la table ce mercredi 4 juin, en présence du Premier ministre Moussa Mara pour un échange, qui selon certaines indiscrétions, était prévu de longue date. Parmi les leaders politiques invités, Soumaila Cissé de l’URD, Modibo Sidibé du parti FARE, Choguel Kokalla Maiga du MPR, Oumar Mariko du parti SADI, Tiébilé Dramé du Parena, Mountaga Tall du CNID et même des figures comme Tiémoko Sangaré de l’Adema, ou encore Jeamille Bittar de l’UMAM, Safiatou Traoré du SYNOUMA etc.. Quasiment tous ont répondu à l’appel du Kankélétigui.
A l’ordre du jour de cette rencontre de haut vol, la situation sociopolitique du pays et un souci d’apaiser le climat, surtout après les évènements malheureux de Kidal. A rappeler que ces derniers jours, certains partis de l’opposition, l’URD en tête, par la voix de Soumaila Cissé, avaient réclamé la tête de Mara, qu’ils tiennent pour responsables de la débâcle de l’armée malienne à Kidal le 21 Mai dernier. D’autres avaient fustigé l’empressement du leader de Yéléma à poser le pied à Kidal et malgré les avertissements de la communauté internationale et les mises en gardes de la Minusma.
Si du côté des autorités, on s’active depuis à étendre la communication gouvernementale au nord comme au sud, à l’extérieur comme à l’intérieur du Mali, parler au malien lambda ne suffisait plus. Mieux, amener tous les leaders des partis politiques maliens à la même table fait force. En images, voir ces gros bonnets de la politique se serrer les mains, échanger des sourires de circonstance et une franche poignée de main avec le président valait le détour. Et les Maliens n’aiment rien tant que se retrouver autour du “grin” pour dissoudre en quelques secondes leurs divergences et réaccorder leurs violons, quelque fut la profondeur du désaccord.