La tête de proue des meneurs de la lutte contre le régime IBK l’Imam Mahmoud DICKO a reçu la visite des nouveaux « hommes forts » de KATI dans la journée d’hier mercredi 19 Aout 2020. Selon des sources proches du mouvement du 5 Juin dont l’imam est l’autorité morale, le but de cette visite était pour le Comité National pour le Salut (CNSP) de le rassurer sur les bien fondés de leurs actions notamment le Coup d’État.
Cette visite chez DICKO n’était pas étonnante car il a joué une part importante dans le départ du Chef de l’État et en l’état actuel des choses, il serait étonnant de le voir en dehors du processus de régularisation de la situation. S’il n’a jamais invité IBK à démissionner, ni appelé quiconque à manifester pour son départ, l’Imam Mahmoud DICKO a beaucoup pesé dans la balance qui a éjecté le régime IBK.
En effet, son influence aura permis au M5-RFP de drainer derrière lui un public qu’aucun autre mouvement n’a pu rassembler depuis l’avènement de la démocratie au Mali. C’est ce public qui a engagé depuis plusieurs mois des manifestations contre le désormais ex chef de l’Etat Ibrahim Boubacar KEITA et son régime. Manifestations qui ont poussé l’armée à prendre ses responsabilités obligeantes ainsi IBK à rendre le tablier avec ses conséquences de Droit la dissolution de l’Assemblée Nationale et du Gouvernement. Autrement dit DICKO et les nouveaux « hommes forts » de Kati aspirent à la même chose : ‘’ un changement au niveau du système de Gouvernance’’.
Si beaucoup d’informations n’ont pas filtré dans les discussions entre les deux parties, il nous revient que l’imam DICKO a été rassuré des bonnes conditions des personnes interpellées.
IMAM DICKO SE MET À L’ÉCART
La CMAS a annoncé via sa page internet des propos attribués à l’imam Dicko et dans lesquels, il annonçait la fin de sa mission.
Dans ce message au public il affirmait que sa mission est terminée et qu’il ne se consacrera désormais qu’à la seule conduite des prières dans sa mosquée. Il l’a fait savoir au cours de cette journée où il a reçu une délégation du Comité National pour le Salut (CNSP) chez lui. Toute chose qui expliquerait que l’imam a jugé nécessaire de ne pas se mêler de la conduite des affaires désormais entre les mains des militaires. Par ailleurs, il n’a jamais voulu d’un coup d’état et il l’a fait savoir à plusieurs reprises. Toutefois il serait étonnant de le voir carrément en dehors du processus car des gens comptent sur lui pour siéger dans le Gouvernement de transition et il était surtout l’épicentre des négociations entre l’opposition et la médiation de la CÉDEAO pour résoudre la crise politique qui a fini par emporter tout le régime. Tout le monde s’accordait d’ailleurs à soutenir qu’il suffisait qu’imam dise : « stop à la manifestation » et le M5-n’allait plus sortir. C’est dire que même s’il décide de se mettre à l’écart, l’imam DICKO semblait incontournable jusqu’à la fin du processus de retour à l’ordre constitutionnel. Aussi, l’un des objectifs majeurs de la raison de sa frustration contre le régime concernant l’expansion du terrorisme au centre n ‘est pas encore atteint. C’est contre l’insécurité que l’imam avait appelé le peuple à prendre ses responsabilités.
Mahamane TOURÉ
NOUVEL HORIZON