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Refugiés syriens au Nord : Nouvelle menace sur le Mali ?

Des réfugiés syriens au nord du Mali ! L’information pouvait être anodine si elle n’était pas source d’inquiétudes et de menaces pour notre pays. Le Mali qui connait depuis 2012 une crise sécuritaire, n’est pas à l’abri d’une nouvelle menace à cause de la présence de centaines d’individus venus de la Syrie pour se retrouver sur cette partie de notre territoire. Malgré tout, le gouvernement du Mali est resté muet comme une carpe. Et fait la sourde oreille face aux interpellations de l’opinion nationale. Qui s’interroge sur les vraies identités de ces « refugiés ».

rebelles syriens entrainement formation armeDepuis deux mois des centaines de réfugiés syriens sont à In-Khalil (région de Kidal), par la complicité de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et des autorités mauritaniennes. Ils seraient bloqués dans cette localité malienne à cause du refus de l’Algérie de les recevoir sur son sol. Ce qui est en train de provoquer une véritable crise humanitaire et qui risquerait à long terme de créer une nouvelle menace sécuritaire dans la zone.

Pour rappel, le trajet de ces réfugiés passe d’abord par Nouakchott, en Mauritanie, où ils arrivent par avion, profitant de l’absence d’obligation de visa pour les Syriens dans ce pays. Ils rejoignent ensuite Bassikounou, à l’approche du Mali, où se situe le grand camp de réfugiés maliens de M’Bera. De là, des passeurs les transportent vers Ber (région de Tombouctou) sous contrôle de la CMA. Un long voyage dans le désert les attend ensuite. De Ber, ils sont transportés dans des pick-up à destination d’In-Khalil.

Au-delà de l’aspect humanitaire, des Maliens commencent à s’interroger sur les motivations, les conséquences et les mystères qui entourent ce flux de réfugiés syriens aux confins du Mali.

D’abord, on s’interroge sur le vrai mobile de faire du Mali un « dépotoir » de réfugiés syriens alors que ceux-ci peuvent facilement accéder à l’Europe (leur objectif ?) à partir de la Mauritanie. Sachant bien que les conditions de vie et de sécurité ne sont pas réunies au Mali, et particulièrement dans la région de Kidal. Ce qui explique certaines inquiétudes sur la présence des réfugiés syriens au nord du Mali.

 

Infiltration de djihadistes

Beaucoup de ressortissants du nord se posent avec acuité des questions sur les vraies identités de ces « refugiés ». Qui sont en train de traverser le désert malien sans la caution des autorités maliennes. Certains de nos compatriotes craignent déjà une infiltration de jihadistes et de narco trafiquants. Or, ceux-ci peuvent représenter une menace pour la sureté du Mali. Ailleurs, le débat fait rage dans le but de mieux protéger les populations contre les terroristes qui ne reculent devant rien. Mais, dans notre pays, c’est silence radio. Ni le gouvernement, ni la majorité présidentielle, encore moins l’opposition et la société civile, n’ont pas été en mesure de rassurer ou du moins de dénoncer cette violation flagrante de notre territoire.

Aussi, le refus de l’Algérie d’accueillir sur son territoire ces réfugiés syriens aura suscité beaucoup d’interrogations. Pourquoi ce pays, mieux loti que le Mali, a refusé l’entrée des réfugiés syriens sur son territoire ?  Certainement pour justifier des considérations sécuritaires et se protéger contre les menaces terroristes et djihadistes. Nul ne doute que parmi ces réfugiés, il peut y avoir d’individus qui peuvent menacer la fragile paix au Mali. Pour l’instant, rien ne dit qu’ils sont des vrais réfugiés ou qu’ils aient vraiment l’intention de quitter le nord du Mali. Hormis, le fait qu’il y a de gros risques que de tels individus soient des proies faciles pour les réseaux et autres groupes terroristes qui sont actifs dans le septentrion.

Enfin, que dire de l’accueil de ces réfugiés, si l’on sait que même l’Europe ne veut plus de ceux-ci pour des raisons évidentes de sécurité. Notre pays qui n’a pas le millième des ressources humaines et financières de l’Europe peut-il s’offrir le luxe d’accueillir des hommes et des femmes dont on ignore tout ? De toute évidence NON, dans la mesure où la CMA qui est au-devant de ce vaste trafic humain, n’est pas exempt de tout soupçon. Il y a également la réalité du terrain. La localité qui reçoit aujourd’hui les dits réfugiés, ne dispose d’aucune infrastructure d’accueil ou sanitaire. Les réfugiés sont logés dans des familles ou regroupés sous des tentes, qui n’offrent malheureusement pas de garantie de sécurité.

Sambou Diarra

 

 

source : L Aube

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