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Dr Choguel Kokalla Maiga: ‘‘pourquoi je ne me tairai pas’’

Conspué et persiflé les âmes damnées de l’ordre anciens, et traité de ‘‘clivant’’, de ‘‘restaurateur’’, de ‘‘beau parleur’’, de ‘‘caméléon’’, le Politique Choguel collectionne et essuie les invectives, les offenses et les outrages comme l’on chasserait les mouches d’un revers de main.

L’adversité, elle est inhérente à la politique. Et il est un politique avéré. L’inimitié auquel il a été confronté depuis le 26 Mars 1991 ; et tous ceux qui l’ont affronté et confronté, savent de lui qu’il est un redoutable et tenace combattant qui encaisse et triomphe dans le fair-play. Toujours mesuré, jamais un mot de trop, jamais une voix plus haute, Choguel Kokalla Maïga est pour beaucoup d’observateurs politiques l’incarnation de la constance. Une constance qui rappelle le Choguélisme déclamé le journalisme du Direct au moment fort de la lutte du M5-RFP.
Aussi, à ceux qui se trompent sur le mis à jour, le Politique assène ses 4 vérités : je suis le même, je n’ai pas changé, nous sommes tous des Maliens, mais qu’on ne compte pas sur moi on ne mettra pas le vrai et ivrai ensemble. Ce n’est pas parce qu’on est en transition qu’il faut blanchir et amnistier les voleurs et sangsues de notre peuple. Je suis ‘‘clivant’’ parce que je refuse de fermer les yeux sur les forfaits des margoulins économiques et voyous politiques qui veulent prendre en otage la transition, la dévoyer et la faire échouer. Alors je serais encore et toujours ‘‘clivant’’. Mais je ne me tairai pas. A chaque fois que l’occasion m’est offerte, je dénoncerai leurs turpitudes et leurs trahisons, et j’expliquerai au peuple ce qu’il doit savoir, remplissant ainsi mon rôle de politique, d’éveilleur de conscience.
Voici, un extrait de la vérité, celle de Choguel Kokolla Maïga, qui a créé le désarroi et la panique dans certains milieux affairistes et politiques. C’était à l’occasion de l’ouverture des états généraux de l’ordre des huissiers-Commissaires de justice tenue le jeudi 29 août 2024 à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako.

Quand est-ce que j’ai attaqué les partis politiques ? Je suis dans le débat politique, et je ne fais pas de cadeaux à mes adversaires. Je ne suis pas venu pour plaire à tout le monde.
Il y a des gens qui étaient contre le changement. Peu importe la veste qu’ils portent aujourd’hui, que ce soit de grands boubous, des chapeaux ronds ou des vestes, nous les connaissons. Ils ne peuvent pas venir nous dire qu’ils sont avec la transition. Moi, je ne me trompe pas. Je connais tous les principaux acteurs politiques, militaires, syndicalistes au Mali. Tous les défroquer qui deviennent aujourd’hui des alliés de la transition, je les connaissais avant. Ils peuvent tromper certaines personnes, mais pas nous, parce que nous connaissons tout le monde.
Je voudrais donc dire ceci : dans l’histoire de l’humanité, vous ne verrez jamais un Premier ministre qui vient avec la vocation de rassembler tout le monde.
Vous prenez par exemple les arachides qui sont à côté : certaines sont bonnes, d’autres non. Si vous mettez une mauvaise graine dans un sac, elle contaminera tout le reste. Tous ces soutiens défroqués veulent aujourd’hui nous donner des leçons pour nous dire où nous devons y aller.
Lors de ma première réunion avec les partis politiques, lorsque j’ai expliqué la volonté du gouvernement de faire des réformes, est ce que vous savez comment j’ai été répondu ? Que le rôle d’un gouvernement de transition était d’organiser des élections et s’en aller. C’est le discours spécieux qui circule dans les médias étrangers.
J’ai dit non, que le rôle d’un gouvernement de transition est de résoudre les problèmes qui ont présidé à son avènement. Donc les réformes qu’il a à faire au Mali.
Vous dites de faire les élections alors que ce sont les mêmes personnes qui ont détruit le Mali en distribuant de l’argent corrompu pour pouvoir revenir à la tête du Mali ? Nous, nous allons faire les réformes.
J’ai même fait ce jour-là une boutade à quelqu’un. Je lui ai dit : tu sais ‘‘An bee ye malien yé, an bee be do dakelen fè, nka an te bo dakelen fè’’.
Les gens sont avec le soutien des ministres étrangers que nous connaissons. En disant que : le Premier ministre est clivant, il est partisan de la dictature de Moussa Traoré. Même les gens qui étaient des collaborateurs de Moussa Traoré jusqu’au 26 mars, je les ai entendus parler alors que je n’ai vu Moussa que le 12 mars 2002, onze ans après sa chute. Avant cela, je le voyais à la télévision comme tout le monde. Mais au Mali, il y a des gens qui se sont spécialisés que dans çà, toutes leurs carrières sont bâties sur çà : l’effronterie, le mensonge et la manipulation et comme çà, ils ont des situations.
Vous preniez intrinsèquement dans le domaine où ils sont, ils ne pèsent pas grande chose. Même après ce débat, certains vont essayer de décortiquer mes propos. En disant : le Premier ministre a voulu dire cela, sous prétexte qu’ils sont des analystes.
Aucun Premier ministre dans l’histoire de l’humanité n’est venu pour dire qu’il va rassembler tout le monde. Il vient pour résoudre les problèmes pour lesquels il a été nommé. Je ne suis pas venu pour rassembler les enfants des militaires et des femmes des militaires assassinés au nord avec ceux qui ont détourné de l’argent pour le déposer dans des banques étrangères. Nous sommes tous des Maliens, mais an tè bo dakelen fè, cela doit être clair.
Quand je suis venu, le premier discours que j’ai tenu au premier conseil de cabinet, le 13 juin 2021, était très clair. J’ai dit clairement que nous allions faire une transition de rupture et qu’il fallait que le pays soit gouverné par l’exemple.
À partir du moment où les choses sont claires. Quand vous entendez dire qu’il faut mettre tout le monde ensemble, ce qui veut dire que vous ne voulez rien faire. Vous ne pouvez pas mettre ensemble quelqu’un qui a volé vos œufs et vous, le propriétaire. On vous met ensemble pour que vous vous y attendiez sauf à moins qu’un troisième baron ne s’assoit à côté et profite de votre bagarre pour s’incruster. Cela n’arrivera pas ici, en tout cas, tant que nous sommes là. Nous barrerons la route à ces imposteurs, comme je les appelle.
On dira encore que j’insulte les gens. Le Premier ministre là, il parle beaucoup. Le Premier ministre est un homme politique. Les Premiers ministres de certains pays de l’AES ne sont pas des hommes politiques, et nous ne sommes pas venus de la même façon. C’est un combat du peuple malien contre ceux qui nous ont amené ici. Personne ne peut venir nous dire de nous taire. Chaque fois que nous voyons des déviations ou des gens malpropres qui veulent venir s’incruster, nous les dénoncerons.
Maintenant, les critiques sont normales pour un homme politique. Si on ne critique pas, cela signifie qu’il n’existe pas. La plus grande maladie pour un homme politique, c’est l’indifférence. Si vous êtes critiqués, c’est normal. Si vous ne l’êtes pas, il vaut mieux aller chez vous, dans votre famille, dans votre champ et ne parler à personne.
Je demande aux Maliens de prendre tout avec discernement et d’analyser. Les menteurs qui viennent déformer les propos du Premier ministre. Certains me disent même de les amener en justice. Je dis cela ne se fera jamais. Personne ne me verra amener un homme politique ou un homme politique défroqué qui se cache dans la presse ou dans les syndicats ou encore amener un homme de presse à la justice. Un homme politique doit faire le débat et celui qui ment sera rattrapé par le temps ou par le mensonge. Donc c’est dans çà nous sommes.
Il y a certains qui provoquent le Premier ministre pour qu’il aille devant la justice. Je n’irai jamais devant la justice, en tout cas contre un homme politique ou la presse. Car cette contradiction est nécessaire pour la vie de la société.
Mon parti, le MPR que vous voyez, n’aurait jamais existé sans l’indépendance de la presse. À une époque, toutes les portes étaient fermées, et seuls quelques journalistes faisaient entendre nos messages. Donc nous sommes mal fondés à nuire à des journalistes qui expriment leurs opinions. Moi je ne suis pas d’accord avec certains. Il y a même un journaliste qui m’a dit que : ce qui est bizarre chez moi, les autres quand on les critique, ils ne nous parlent même pas. Mais toi, on te tape dessus et quand on te voit, on a l’impression que tu n’as pas lu ce qui est dans nos journaux.
Je lis tout, tous les jours même en fonction du Premier ministre, que ce soit dans la presse nationale ou internationale. On me rend le courrier de 05 à 07h tous les jours. Donc, tous ceux qui parlent, je lus tous ce qu’ils écrivent et rien ne me passe inaperçu.
J’ai fait ces précisions pour que les choses soient claires. Ce Premier ministre clivant n’est pas venu pour unir tout le monde, mais pour exécuter et mettre en œuvre la politique de rectification de la transition que le Président de la transition a signée depuis sa nomination comme Premier ministre.
Nous avons compris bien avant qu’il ne serve à rien ou pas grande chose de conquérir le Mali militairement s’il n’y a pas de justice dans le pays. Il y aura toujours des sources d’insatisfaction et de soulèvement, surtout que les adversaires extérieurs du Mali cherchent toujours des mécontents pour les inciter à se battre. Au Mali, nous avons la stabilité ici.
J’ai dit que je suis au courant que les syndicats maliens ont été démarchés par des forces extérieures pour les inciter à faire grève, mais leur sens patriotique a prévalu. C’est pourquoi ils ont dit non. Je ne suis pas un syndicaliste, mais je ne me trompe pas sur le rôle des syndicats dans la stabilité du Mali.
Notre rôle, au-delà de la gouvernance quotidienne, est d’éveiller les consciences de nos populations. Les militaires sont au front. Quand un militaire tire, il vise une cible, mais quand nous parlons, des milliers de personnes écoutent. Il y a peut-être 10, 20 ou 30 % qui ne sont pas d’accord, mais ce n’est pas un problème. C’est la contradiction qui fait avancer. Mais ce qui est de bonne foi comprennent. C’est pour cela que le Premier ministre parle beaucoup chaque fois qu’il est devant les gens. Ceux qui sont pressés disent vraiment qu’il parle trop.
En réalité, moi je sais pourquoi je suis là. Je ne suis pas là seulement pour participer au conseil des ministres et pour traiter les dossiers techniques. Nous avons un rôle d’éveil de conscience politique des citoyens, ce qui est caché aux citoyens.
Comme on vient de nous dire, on peut libérer votre pays et on nous amène des forces étrangères dont le rôle était de nous garder dans l’obscurité pendant des années. Il est bien qu’un jour que nous nous levions pour expliquer aux Maliens que tout ce qu’ils disent n’est pas vrai. Toutes ces forces, MINUSMA, Barkhane, G5 Sahel, Takuba, EUCAP EUTM… sont venues en réalité pour nous maintenir dans cette situation.
Certains membres de l’oligarchie sont payés, ceux qui parlent et écrivent beaucoup, on les corrompt tous et le reste de la population est assujetti. Si nous nous comprenons, il faut que nous expliquions aux Maliens, il faut que nous éveillons la conscience des Maliens pour qu’ils comprennent cela. C’est ce que nous faisons.
J’ai entendu beaucoup de choses dites ici.
Chers amis, chers parents, chers citoyens, débattons honnêtement, posons le vrai diagnostic et demandons au gouvernement d’exécuter, dans la mesure du possible, ce qui peut se réaliser en cette période cruciale de notre histoire.

La Rédaction

Source : Info Matin
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